Début de la bonne nouvelle de Jésus, fils de Dieu, écrite pour toi, Emmanuel. Jean le Baptiseur paru dans le désert: il avait un habit en poils de chameau et une ceinture de cuir; Il mangeait des sauterelles et du miel sauvage. Jean le Baptiseur invitait chacun à être baptisé, pour changer son cœur et être pardonné de ses péchés. Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem, venaient près de lui; Alors toi aussi, Emmanuel, tu y vas, pour voir. On se faisait baptiser par lui dans le fleuve Jourdain, en disant ses péchés. Jean le Baptiseur disait: "Celui qui est plus fort que moi vient après moi et je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la lanière de ses sandales. Moi, je vous ai baptisé d'eau; mais lui vous baptisera d'esprit saint". Et Jean le Baptiseur te regarde, et dit: "Toi aussi, Emmanuel, celui qui vient te confirmera par son Esprit." Tu te demandes vraiment ce qu'il veut dire.
Ce jour là, Jésus vient de Nazareth en Galilée et se fait lui aussi baptiser par Jean le Baptiseur dans le Jourdain. A l'instant où il remonte de l'eau, il voit les cieux se déchirer et l'Esprit, comme une colombe, descendre sur lui. Et des cieux vient une voix: "Tu es mon Fils bien-aimé, il m'a plu de te choisir", et toi, tu entends clairement résonner dans tes oreilles et dans ta tête: "Toi aussi, Emmanuel, tu es mon fils, je t'ai choisi et je t'aime". Aussitôt l'Esprit pousse Jésus au désert. Durant 40 jours, dans le désert, il fut tenté par le diable, Satan. Jésus était au désert avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Plus tard, Jean le Baptiseur a été mis en prison (on le raconte au chapitre 6), c'est alors que Jésus vient en Galilée, dans ta région. Il proclame la bonne nouvelle de Dieu et tu l'entends dire, un jour où tu vas acheter à manger: "Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s'est approché, changez votre cœur et croyez à la bonne nouvelle". Et tu penses tout bas "change ton cœur, Emmanuel, cette bonne nouvelle, tu peux peut-être la croire pour de vrai". Et, de loin, tu suis Jésus.
Comme Jésus passe le long du grand lac de Galilée, il voit les deux frères Simon et André, en train de jeter leur filet dans le lac: c'étaient des pêcheurs de poisson. Jésus leur dit: "venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d'homme." Bizarre: Laissant aussitôt leurs filets, ils le suivent (Simon, c'est lui que Jésus le surnommera Pierre, ensuite). Avançant un peu, Jésus voit Jack et Jean Zebda, deux frères également, qui sont dans leur barque, en train d'arranger leurs filets. Aussitôt il les appelle. Et laissant dans la barque le vieux monsieur Zebda, leur papa, avec ses ouvriers, ils partent à sa suite. Se retournant à ce moment là, Jésus te voit, toi, Emmanuel, et il t'appelle: "Emmanuel, viens à ma suite, tu pêcheras les hommes, toi aussi, avec moi". Aussitôt, tu vas avec Lui.
Vous entrez dans le village de Capharnaüm, près du lac. Et, le jour du sabbat, dans la synagogue, Jésus prend la parole. Le sabbat c'est comme le dimanche: jour de repos et de prière pour les Juifs, comme Jésus et les autres. Dans la synagogue, leur église, les Juifs qui écoutent Jésus sont frappés de son enseignement; car il les enseigne en homme qui a autorité et non pas comme leur prof de Bible habituel. Justement il y avait dans cette synagogue un homme ayant en lui un esprit impur; il s'écrie: "de quoi te mêles-tu, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es: le Saint de Dieu." Jésus le menace: "tais toi et sors de cet homme." L'esprit impur secoue l'homme avec violence, et il sort de lui en poussant un grand cri. Toi et ceux de la synagogue, vous êtes tous tellement surpris que vous vous demandez les uns aux autres: "Qu'est-ce que cela ? Voilà un enseignement nouveau, plein d'autorité ! Cet Jésus commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent !" et sa renommée se répand aussitôt partout, dans toute la région de Galilée.
Juste en sortant de la Synagogue, vous allez, avec Jack et Jean, dans la maison de Simon et d'André. Or la belle-mère de Simon y est couchée, malade, elle a de la fièvre; aussitôt on parle d'elle à Jésus. Il s'approche et la fait lever en lui donnant la main : la fièvre la quitte et elle vous sert à dîner. Le soir venu, après le coucher du soleil, on se met à amener à Jésus tous les malades et tous ceux qui ont un démon en eux. Pratiquement toute La ville est rassemblée à la porte. Jésus guérit de nombreux malades, avec beaucoup de maladies différentes, et il chasse de nombreux démons; Mais il ne laisse pas parler les démons, parce que ceux-ci le reconnaissent. Tu sens bien que toi aussi, Emmanuel, Jésus peut te guérir ou te libérer de tes démons, si tu lui demandes.
Au matin, dans la nuit noire, Jésus se lève, sort et s'en va dans un lieu désert; Là il prie. Simon part à sa recherche, avec toi et quelques compagnons, et vous le trouvez enfin. Vous lui dites : "Tout le monde te cherche." Et il vous dit: "Allons ailleurs, dans les villages voisins, pour que j'y proclame aussi la bonne nouvelle: car c'est pour cela que je suis sorti." Et il va par toute la Galilée; Il prêche dans les synagogues et chasse les démons. Un lépreux s'approche de Jésus; C'est une maladie très grave, contagieuse, inguérissable à l'époque. Le lépreux supplie et tombe à genoux en disant à Jésus: "si tu le veux, tu peux me purifier." pris de pitié, Jésus étend la main et le touche. Il lui dit: "Je le veux, sois purifié." A l'instant, la lèpre le quitte, et il fut purifié. Jésus veut rester discret, et lui dit: "garde toi de rien dire à personne, mais va te montrer au prêtre et offre pour ta purification ce que Moïse a dit d'offrir: ils auront là un témoignage." Mais une fois parti, le lépreux guéri se mit à dire à tout le monde sa guérison et à répandre la nouvelle, si bien que Jésus ne peut plus entrer ouvertement dans une ville, mais qu'il est obligé de rester dehors en des endroits déserts. Et l'on vient à lui de toutes parts, et toi aussi, Emmanuel, enthousiasmé, tu pousses tous tes amis à venir voir Jésus.
Quelques jours après, Jésus rentra à Capharnaüm et l'on apprend qu'il est à la maison. Et tant de monde s'y rassemble qu'il n'y a plus de place, pas même devant la porte. Et il leur annonce la Parole. Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, incapable de marcher, donc porté par 4 hommes. Et comme ils ne peuvent l'amener jusqu'à lui à cause de la foule, tu appelles les 4 hommes et tu les aides à défaire le toit au-dessus de l'endroit où il y a Jésus. Faisant un gros trou, avec des cordes vous descendez le brancard sur lequel le paralysé est couché. Puis vous regardez d'en haut ce qui se passe. Voyant votre confiance en lui, Jésus dit au paralysé: "Mon fils, tes péchés sont pardonnés." Quelques "Maîtres de la Loi", des religieux spécialistes de la Bible, étaient assis là et ils râlent tout bas : "Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu seul ?" Connaissant aussitôt ces pensées Jésus leur dit: "Pourquoi tenez vous ces raisonnements tout bas ? Qu'y a-t-il de plus facile, de dire au paralysé: "tes péchés sont pardonnés", ou bien de dire: " lève-toi, prends ton brancard, et marche ?" Hé bien, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme (c'est lui, Jésus) a autorité pour pardonner les péchés sur la terre, -il dit au paralysé: "Je te dis, lève toi, prends ton brancard et va dans ta maison"." L'homme se lève, il prend aussitôt son brancard et il sort devant tout le monde, si bien que toi et les autres vous êtes tout bouleversés, et vous rendez gloire à Dieu en disant: "nous n'avons jamais rien vu de pareil !". Un paralysé qui se met à marcher d'un seul coup!
Jésus s'en va de nouveau au bord du grand lac, qu'on appelle "la mer" de Galilée. Toute la foule vient à lui, et il les enseigne. En passant, il voit Lévi Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit: "Suis moi." Lévi se lève et le suit. Voici Jésus à table dans la maison de Lévi. Il y a autour de la table les amis de Lévi, des collecteurs d'impôts et des escrocs, de même que toi et les autres amis de Jésus. Il y a beaucoup de monde, et même des "Maîtres de la Loi" et des "Pratiquants Pieux". Ceux-ci, voyant que Jésus mange avec les escrocs et les collecteurs d'impôt, vous disent, à vous, ses amis: "Quoi ? il mange avec les pécheurs et les collecteurs d'impôts ?" Jésus, qui avait entendu, leur dit: "Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades; je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs." Souvent, tu sens bien que tu fais, toi aussi, des péchés, et tu es profondément heureux d'entendre Jésus dire qu'il est venu pour toi, avec tes faiblesse, et pas pour ceux qui sont "parfaits".
Les disciples de Jean le Baptiseur et les Pratiquants Pieux se privent de nourriture, c'est connu, par esprit de sacrifice. Ils viennent dire à Jésus: "Pourquoi, alors que les disciples de Jean le Baptiseur et les disciples des Pratiquants Pieux ne mangent pas, tes amis mangent-ils ?" Jésus leur dit: "Les invités à un mariage peuvent-ils se priver de nourriture alors que le marié est avec eux ? Certainement pas! Tant qu'ils ont le marié avec eux ils doivent manger et faire la fête. Mais les jours viendront où le marié leur aura été enlevé; Alors ils se priveront ce jour là. Personne ne coud une pièce de tissu neuf à un vieux vêtement; Sinon le morceau neuf qu'on ajoute tire sur le vieux vêtement, et la déchirure est pire. Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles gourdes en cuir; sinon le vin fera éclater les gourdes en cuir, et l'on perd à la foi le vin et les gourdes en cuir; mais à vin nouveau, gourde neuve.". Toi, tu es vraiment content de faire la fête avec Jésus, ton nouvel ami, même si tu ne comprends pas bien tout ce qu'il dit.
Un autre jour, un jour de sabbat, le "dimanche" des Juifs où normalement on ne fait aucun travail, Jésus passe avec vous à travers des champs de blé. Toi et tes amis vous avez faim, et chemin faisant, vous cueillez quelques épis de blé pour les manger. Les Pratiquants Pieux disent à Jésus: "Regarde ce qu'ils font, tes amis, le jour du sabbat ! C'est défendu !" Jésus leur répond: "Vous n'avez donc jamais lu ce qu'a fait David, le grand roi de la Bible, qu'on nous a appris en Histoire. Un jour il s'est trouvé dans le besoin, et il a eu très faim, lui, ainsi que ses compagnons. Au temps du grand-prêtre Abiathar, il est entré dans le Temple Juif, la maison de Dieu, et il a mangé les pains de l'offrande pour Dieu, que normalement personne n'a le droit de manger, sauf les prêtres. Et en plus, il en a donné aussi à ceux qui étaient avec lui ?" Et Jésus rajoute : "Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l'homme est maître même du sabbat." Tu penses qu'il est super, et plutôt culotté, ton ami Jésus, pour répondre ainsi aux Pratiquants Pieux, et pour vous défendre, vous, ses amis. Tu te dis: "Oui, Jésus est très fort, mais est-ce qu'il ne joue pas avec le feu ?".
Jésus entre de nouveau dans une synagogue; Il y a là un homme qui ne peut pas se servir de sa main, paralysée. Les autres observent Jésus pour voir s'il guérira cet homme le jour du sabbat; C'était pour l'accuser, puisque c'est défendu de travailler le jour du sabbat, et toi, Emmanuel, tu te dis "pourvu que Jésus voit le piège, et qu'il ne fasse rien". Mais Jésus dit à l'homme qui avait la main paralysée: "Lève toi ! Viens au milieu." Comme cela tout le monde le voit bien. Et Jésus leur dit: "Ce qui est permis le jour du sabbat, est-ce de faire le bien ou de faire le mal ? De sauver un être vivant ou de le tuer ?" Mais eux se taisent, évidemment. Jésus les regarde avec colère, et il est navré que leur cœur soit si dur et mauvais. Il dit à cet homme: "Etend la main." L'homme l'étend et sa main est guérie. Une fois sortis, les Pratiquants Pieux vont discuter avec les partisans du vilain roi Hérode sur les moyens de faire tuer Jésus. Tu repère de loin leur groupe de conspirateurs, et tu as peur pour Jésus, car ils sont très puissants.
Alors Jésus se retire avec vous au bord de la mer. Une grande foule venue de la Galilée vous suit. Et de tout le pays d'Israël, de la Judée, de Jérusalem, de l'Idumée, d'au-delà du Jourdain, du pays de Tyr et Sidon, plein de gens se rassemblent, à la nouvelle de tout ce que fait Jésus. Jésus vous dit de tenir une barque prête pour lui à cause de la foule qui risque de l'écraser. Car il a tant guérit de gens, que tous ceux qui sont malades se jettent sur lui pour le toucher. Les esprits impurs, quant ils le voient, se jettent à ses pieds et crient: "Tu es le fils de Dieu." Et il leur commande très sévèrement de ne pas le faire connaître. Toi, Emmanuel, tu es content du succès de ton ami, même si tu trouve cette foule bien envahissante. Et tu te demandes bien pourquoi Jésus refuse de jouer les vedettes.
Un jour, Jésus monte dans la montagne et il appelle ceux qu'il veut. Ils viennent à lui et il en établit tout spécialement douze pour être avec lui au début, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons. Il établit ce qu'on peut appeler le "Club des Douze": Pierre -c'est le surnom qu'il a donné à Simon -, Jaques et Jean Zebda, -et il leur donna le surnom de fils du tonnerre, tu ne sais pas trop pourquoi, parce que le vieux Zebda, c'est pas vraiment "la foudre"-, André, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Thomas, Jacques Alfé, Thaddée, et un deuxième Simon, qui faisait de la résistance contre les romains, et Judas Pafran, celui-là même qui le livra. Jésus t'appelle aussi à le suivre, toi, Emmanuel, et d'autres encore: le "Club des Douze" ne peut tout faire, ils ont besoin de vous pour annoncer la Bonne Nouvelle.
Aujourd'hui, des "Maîtres de la Loi" sont venus exprès de la capitale, Jérusalem, et ils disent: "il a le Diable en lui", et : "c'est par le chef des démons, Satan, qu'il chasse les démons." Tu te dis "Quelqu'un d'aussi bon, comment serait-il possédé par le Diable ?". Jésus fait venir les "Maîtres de la Loi" et il leur dit en image : "Comment Satan peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut se maintenir. Si une famille est divisée contre elle-même, cette famille ne pourra pas tenir le coup. Et si Satan s'est dressé contre lui-même et s'il est divisé, il ne peut pas tenir; c'en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison de l'homme fort et voler ses affaires, s'il n'a d'abord ligoté l'homme fort; Alors il pillera toutes ses affaires". Toi, tu te dis que la comparaison n'est pas mauvaise, c'est facile à comprendre que si Jésus chasse les démons, il n'est pas de leur coté. Puis Jésus continue: "Je vous le dis, c'est la vérité, tout sera pardonné aux fils des hommes; les péchés et les saloperies, aussi nombreuses qu'ils en aient dites. Mais si quelqu'un insulte l'Esprit saint, il reste sans pardon à jamais : il est coupable de péché pour toujours." Tu comprends, toi, Emmanuel, que Jésus dit cela parce qu'ils ont dit: "Il a le Diable en lui", alors que c'est le contraire, Jésus a l'Esprit saint en lui.
De nouveau, Jésus vient à la maison, et de nouveau la foule se rassemble, à tel point que vous ne pouvez même pas déjeuner. A cette nouvelle, des gens de la famille de Jésus, sa mère et ses cousins, viennent pour l'emmener avec eux. Et ils disent: "Il est fou." Toi, ça te fait bouillir qu'on dise cela d'un homme aussi sage. Restant dehors, ils le font appeler. La foule est assise autour de lui, et toi, Emmanuel, tout près de lui. On lui dit: "Voici que ta mère et tes cousins sont dehors. Ils te cherchent." Il leur répond: "Qui sont ma mère, mes frères et mes cousins ?" Et parcourant du regard ceux qui sont assis en cercle autour de lui, en te regardant, toi, Emmanuel, tout spécialement, il dit: "Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, mon cousin, ma sœur, ma mère."
De nouveau, Jésus se met à enseigner au bord de la mer. Une foule se rassemble près de lui, si nombreuse qu'il monte s'asseoir dans une barque, sur la mer: comme ça tout le monde le voie et l'entend bien. Toute la foule est à terre, face à la mer. Et il leur enseigne beaucoup de choses sous forme de petites histoires, des paraboles. Il leur dit "Ecoutez. Voici que le semeur est sorti pour semer, pour jeter le grain en terre afin qu'il germe. Or, comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin; les oiseaux sont venus et ont tout mangé. Il en est aussi tombé dans un endroit pierreux, où il n'y avait pas beaucoup de terre; il a aussitôt germé mais il n'y avait pas de terre en profondeur; quand le soleil fut monté, il a été brûlé et, faute de racine, il a séché. Il en est aussi tombé dans les épines; les épines ont monté, elles l'ont étouffé, et il n'a pas donné d'épis de grain, du "fruit". D'autres grains sont tombés dans la bonne terre et, montant et se développant, ils donnaient de gros épis, beaucoup de "fruit", et ils ont rapporté trente pour un." Et Jésus ajoute: "Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende !". Toi, Emmanuel, tu as des oreilles, et tu entends cette histoire de semeur et de grain. Mais que veut-elle dire ?
Quand Jésus est à l'écart, loin de la foule, toi et tes amis du "Club des Douze" vous l'interrogez sur cette histoire de semeur et de grain. Et Jésus vous dit: "A vous, le mystère du Règne de Dieu est donné, mais pour ceux du dehors, tout devient énigme pour que, tout en regardant, ils ne voient pas et que, tout en entendant, ils ne comprennent pas de peur qu'ils ne se changent leur cœur et qu'il leur soit pardonné.". Toi, tu trouves ça bizarre que Jésus dise cela, mais tu reconnais qu'il cite un passage de la vieille Bible. Et il continue : "Vous ne comprenez pas cette histoire ! alors comment comprendrez-vous toutes les autres comparaisons que je donne ? Allez, je vais vous l'expliquer": " "Le semeur" sème la Parole. - Voilà ceux qui sont "au bord du chemin" où la Parole est semée : quand ils ont entendu, le diable Satan vient aussitôt et il enlève la Parole qui a été semée en eux. - De même, voilà ceux qui sont ensemencés "dans des endroits pierreux": ceux-là, quand ils entendent la Parole, la reçoivent aussitôt avec joie; mais ils n'ont pas en eux de racines, ils changent d'avis très vite; et dès que viennent les difficultés ou qu'on est méchant pour eux à cause de la Parole, ils laissent tomber. - D'autres sont ensemencés "dans les épines" : ce sont ceux qui ont entendu la Parole, mais les soucis du monde, par exemple l'envie d'avoir des choses ou de l'argent, et les autres convoitises poussent en eux et étouffent la Parole qui reste sans fruit. - Et voici ceux qui ont été ensemencés "dans la bonne terre" : ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent et portent du fruit, "trente grains sur l'épi de blé pour un grain de blé semé, soixante pour un, cent pour un"."
Il vous dit aussi : "Est-ce que la lampe vient pour être mise sous un meuble ou sous un lit ? n'est-ce pas pour être mise sur son pied ? Car il n'y a rien de secret qui ne doive être révélé, et rien n'a été caché qui ne doive venir au grand jour. Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende !" Oui, Jésus répète souvent cette phrase, et toi, Emmanuel, tu écoutes bien, et tu essayes de comprendre. Jésus vous dit: "Faites attention à ce que vous entendez. C'est la mesure dont vous vous servez qui servira de mesure pour vous et il vous sera donné plus encore. Car à celui qui a il sera donné; et à celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera retiré." Tu comprends que si tu es généreux, on sera généreux avec toi. Jésus explique sans cesse le Royaume de Dieu, par des comparaisons : "Il en est du Royaume de Dieu comme d'un homme qui jette le grain en terre: qu'il dorme ou qu'il soit debout, la nuit et le jour, le grain germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le blé est mûr, on le coupe avec la faucille, car c'est le temps de la moisson."
Une autre fois, Jésus dit: "A quoi allons-nous comparer le Royaume de Dieu, ou par quelle image allons nous le représenter ? C'est comme un graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde; mais quand on l'a semée, elle monte et devient plus grande que toutes les plantes potagères, et elle pousse de grandes branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leurs nids à son ombre." Par de nombreuses histoires de ce genre, Jésus vous annonce la Parole, dans la mesure où vous pouvez l'entendre. Il raconte toujours des histoires, des paraboles, mais, quand vous êtes seuls avec lui, il vous explique tout, à vous, ses amis.
Ce jour là, le soir venu, Jésus vous dit: " Passons sur l'autre rive." Quittant la foule, vous emmenez Jésus dans la barque où il se trouvait déjà installé, et il y avait d'autres barques avec vous. Survient un grand tourbillon de vent. Les vagues se jettent sur la barque, au point que déjà la barque se remplit d'eau. Et lui, à l'arrière, sur le coussin, il dort ! Vous le réveillez et lui dites: "Maître, cela ne te fait rien que nous périssions ?" Réveillé, Jésus menace le vent et dit à la mer: " Silence ! Tais-toi !" Le vent violent s'arrête, et il se fait un grand calme. Jésus vous dit: "Pourquoi avez-vous si peur ? Vous n'avez pas encore de foi ? Ne croyez vous pas en Dieu ?" Alors, vous ressentez une grande crainte, et les autres se disent entre eux: "Qui donc est-il, pour que même le vent et la mer lui obéissent ?"
Vous arrivez de l'autre côté de la mer de Galilée, au pays des Géraséniens. Au moment où Jésus descend de la barque, un fou vient à sa rencontre, sortant des grottes qu'on voit dans la falaise, et qui servent de tombeaux. Cet homme est possédé par un esprit impur. Il habite dans ces tombeaux et personne ne peut le retenir, même en l'attachant avec une chaîne. Souvent on l'avait attaché pour sa folie, avec des chaînes, mais il avait cassé les chaînes à chaque fois, et personne n'a la force de le maîtriser. Nuit et jour, il était sans cesse dans les tombeaux et les montagnes, poussant des cris et se blessant avec des pierres. Voyant Jésus de loin, il coure et se prosterne devant lui. D'une voix forte il crie: "De quoi te mêles-tu, Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? Je te supplie, par Dieu, ne me tourmente pas." Car Jésus lui dit: "Sors de cet homme, esprit impur !" Jésus l'interroge: "Esprit, quel est ton nom ?" Il lui répond: "Mon nom est Légion, car nous sommes de nombreux esprits." et ces esprits supplient avec insistance Jésus de ne pas les envoyer hors du pays. Or il y a là, du côté de la montagne, un grand troupeau de cochons en train de manger. Les esprits impurs supplient Jésus en disant: "Envoie-nous dans les cochons pour que nous entrions en eux." Il le leur permet. Et ils sortent, entrent dans les cochons, et le troupeau se précipite du haut de la falaise dans la mer : Cela fait environ deux mille cochons qui se noient dans la mer. Quel spectacle ! Ceux qui gardaient les cochons se sauvent et vont tout raconter dans la ville et dans les villages alentour. Et les gens viennent voir ce qui est arrivé. Ils viennent auprès de Jésus et voient le fou démoniaque, assis, habillé, et dans son bon sens, lui qui avait eu le démon Légion. Ils ont très peur. Ceux qui ont assisté à la scène leur racontent ce qui est arrivé au fou démoniaque et à propos des cochons. Et ils supplient tous Jésus de s'éloigner de leur territoire. Comme Jésus remonte dans la barque, celui qui avait été fou le supplie de le prendre avec lui. Jésus ne le lui permet pas, mais il lui dit: "Va dans ta maison auprès des tiens et rapporte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde." L'homme s'en va et proclame dans toute sa région tout ce que Jésus a fait pour lui. Et tous sont très étonnés: il y a de quoi ! Et toi aussi, Emmanuel, tu compte bien raconter cette guérison extraordinaire à ta famille et à tes amis.
Quand Jésus est repassé sur l'autre rive, dans la barque avec vous, une grande foule s'assemble près de lui, au bord de la mer. Arrive l'un des chefs de la synagogue, l'église des Juifs, nommé Jaïros ; voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie avec insistance en disant: "Ma petite fille est près de mourir ; viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive." Jésus va donc avec lui ; une foule nombreuse le suit et l'écrase un peu. Une femme, qui souffrait de saignements depuis douze ans, -elle était allé voir de nombreux médecins, sans aucun résultat, et elle avait dépensé tout ce qu'elle possédait sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré-, cette femme donc, avait appris ce qu'on disait de Jésus. Elle vient par derrière dans la foule et touche son habit. Elle t'a raconté après qu'elle se disait: "Si j'arrive à toucher au moins ses habits, je serai sauvée." Au moment où elle touche l'habit de Jésus, son saignement s'arrête et elle ressent en son corps qu'elle est guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rend compte qu'une force est sortie de lui. Il se retourne au milieu de la foule et il dit: "Qui a touché mes habits ?" Toi, Emmanuel, tu lui réponds: "Jésus, tu vois bien tous ces gens, cette foule qui te serre, pourquoi demandes-tu : 'Qui m'a touché ?'" Mais Jésus regarde autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui est arrivé, se jette à ses pieds et lui dit toute la vérité. Mais il lui dit : "Ma fille, ta confiance t'a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal." Il est interrompu par les gens qui arrivent de chez le chef de la synagogue, et qui disent: "Chef Jairos, Ta fille est morte ; pourquoi ennuyer encore le Maître ?" Mais sans tenir compte de ces paroles, Jésus dit au chef de la synagogue: "Sois sans crainte, crois seulement." Et il ne laisse personne l'accompagner, sauf toi, Pierre, et les deux frères Jack et Jean. Vous arrivez à la maison du chef de la synagogue. Jésus voit de l'agitation, des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : "Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? La fille n'est pas morte, elle dort." Les gens se moquent de vous. Mais il met tout le monde dehors et prend avec lui le papa et la maman de l'enfant et vous quatre. Vous entrez avec Jésus entre là où se trouve la fille, il lui prend la main et lui dit: "Talitha Qoum", ce qui veut dire: "Fillette, réveille-toi !" Aussitôt la fillette se lève et se met à marcher. Elle a environ douze ans. Sur le coup, vous êtes tous bouleversés. Et Jésus vous fait de vives recommandations pour que personne ne le sache, et il dit aux parents de donner à manger à la fillette.
Jésus part de là. Il revient dans sa région avec toi et vos amis. Le jour du sabbat, comme un dimanche, Jésus se met à enseigner dans la synagogue. Très étonnés, ceux qui l'écoutent se disent: "D'où cela lui vient-il ? Et quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, si bien que même des miracles se font par ses mains ? N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie et le cousin de Jacques, de Josès, de Jude et de Simon ? et ses cousines ne sont-elles pas ici chez nous ?" Et en fait, au lieu de profiter de ses paroles, ils se font du mal en pensant du mal de lui. Jésus leur dit: "Le messager de Dieu est méprisé que chez lui : nul n'est prophète en son pays." Et Jésus ne peut faire là aucun miracle ; pourtant il guérit quelques malades en leur imposant les mains. Et Jésus s'étonne de leur manque de foi, de ce qu'ils ne croient pas.
Tout en enseignant, Jésus parcoure les villages des environs. Et il commence à vous envoyer deux par deux, vous donnant autorité sur les esprits impurs. Il vous demande de ne rien prendre pour la route, sauf un bâton : pas de pain, pas de sac, pas de monnaie dans la ceinture, mais comme chaussures des sandales, "et ne mettez pas deux tuniques" Pas facile, Emmanuel, de partir comme ça, sans rien. Mais tu comprends qu'il faut compter sur le Seigneur, et sur la générosité des gens. Jésus vous dit: "Si quelque part vous entrez dans une maison, demeurez-y jusqu'à ce que vous quittiez l'endroit. Si un endroit ne vous accueille pas et si l'on ne vous écoute pas, en partant de là, secouez la poussière de vos pieds : ils auront là un témoignage." Tu pars avec un compagnon, et tu dis aux gens que vous rencontrez qu'il faut changer son cœur. Vous chassez beaucoup de démons, vous faites des onctions d'huile à beaucoup de malades et vous les guérissez.
Le roi Hérode entend parler de Jésus, car il est devenu célèbre. Des gens disent: "Jean le Baptiseur est ressuscité des morts; voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles." D'autres disent: "C'est Elie le prophète, un messager de Dieu, mort depuis longtemps." D'autres disent: "C'est un prophète semblable à l'un de nos prophètes." En entendant ces propos, Hérode se dit: "Ce Jean le Baptiseur que j'ai fait décapiter, c'est lui qui est ressuscité.", et il a peur. Voilà comment cela s'était passé: Hérode avait fait arrêter Jean le Baptiseur et l'avait enchaîné en prison, à cause d'Hérodiade. Cette Hérodiade était la femme de son frère Philippe, mais il l'avait épousée, lui, Hérode. Et Jean le Baptiseur disait à Hérode: "Tu n'as pas le droit de garder la femme de ton frère." Aussi Hérodiade le détestait et voulait le faire mourir. Mais elle ne le pouvait pas, car Hérode craignait Jean le Baptiseur et il le protégeait, sachant que c'était un homme juste et saint. Quand il l'avait entendu, il restait fort perplexe ; cependant il l'écoutait volontiers. Mais un jour propice arriva lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, à ses officiers, et aux notables de Galilée. La fille de cette Hérodiade vint exécuter une danse et elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille: "Demande-moi ce que tu veux et je te le donnerai." Et il lui fit ce serment: "Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, serait-ce la moitié de mon royaume." Elle sortit de là et dit à sa mère: "Que vais-je demander ?" Celle-ci répondit: "Demande la tête de Jean le Baptiseur." En toute hâte la fille rentra auprès du roi et lui demanda: "Je veux que tu me donnes tout de suite sur un plat la tête de Jean le Baptiseur." Le roi devint triste, mais à cause de son serment et des invités il ne voulut pas lui refuser. Aussitôt le roi envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean le Baptiseur, qui était en prison. Le garde alla le décapiter dans sa prison, il apporta la tête sur un plat, il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Quand il l'eurent appris, les amis de Jean le Baptiseur vinrent prendre son cadavre et le déposèrent dans un tombeau.
Tes amis du "Club des Douze" et toi, vous revenez près de Jésus et vous lui racontez tout ce que vous avez fait et les gens à qui vous avez parlé du Royaume. Jésus vous dit: "Vous êtes fatigués, venez à l'écart dans un endroit calme, et reposez vous un peu." Car il y a beaucoup de monde qui arrive et qui repart, et vous n'avez même pas le temps de manger. Vous partez donc en barque vers un lieu désert, à l'écart. Mais les gens vous voient partir, et beaucoup reconnaissent Jésus. Alors, à pied, de toutes les villes, ils courent à cet endroit et arrivent avant vous. En débarquant, Jésus voit donc une grande foule. Il est pris de pitié pour eux parce qu'ils sont comme des brebis qui n'ont pas de berger, et il se met à leur enseigner beaucoup de choses. Puis, comme il est déjà tard, toi et tes amis vous approchez de lui pour lui dire: "L'endroit est désert et il est déjà tard. Renvoie-les ; qu'ils aillent dans les villages des environs s'acheter de quoi manger." Mais il vous répond: "Donnez leur vous-même à manger" Vous lui dites: "Faut-il aller acheter pour deux mille francs de pains et leur donner à manger ?" Il vous dit: "Combien avez vous de pains ? Allez voir !" Ayant vérifié, vous dites: "On n'a que cinq pains, et deux poissons." Et il vous demande d'installer tout le monde par groupes sur l'herbe verte. Les gens s'installent par rangées de cent et de cinquante. Jésus prend les cinq pains et les deux poissons, et levant son regard vers le ciel, il prononce la bénédiction, il coupe les pains et il vous les donne pour que vous les donniez aux gens. Il partage aussi les deux poissons entre tous. Tous les gens mangent et sont rassasiés. Et vous remportez les morceaux, qui remplissent douze paniers, et aussi ce qui reste des poissons. Ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.
Aussitôt Jésus oblige ses amis et toi à remonter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïda, pendant que lui-même dit aux gens de repartir. Après les avoir dispersés, il monte dans la montagne pour prier. Le soir venu vous êtes en barque au milieu de la mer, et lui, seul, à terre. Voyant que vous vous battez à ramer contre le vent qui vous est contraire, vers la fin de la nuit, Jésus vient vers vous en marchant sur la mer, et il va vous dépasser. En le voyant marcher sur la mer, vous croyez que c'est un fantôme et certains poussent des cris. Car tous vous le voyez et vous êtes affolés. Mais lui aussitôt vous parle; Il vous dit: "Confiance, c'est moi, n'ayez pas peur." Jésus monte auprès de vous dans la barque, et le vent tombe. Vous êtes complètement bouleversés. En effet, toi Emmanuel, comme tes compagnons, tu n'as pas trop bien compris l'affaire des pains, ton cœur n'est pas assez ouvert. Après la traversée, vous touchez terre à Génnésareth, tu sais, l'endroit du fou, et vous abordez. Dès le débarquement, les gens reconnaissent Jésus; ils parcourent tout le pays et se mettent à apporter les malades sur des brancards là où on sait que va Jésus. Partout où il entre, villages, villes ou hameaux, on met les malades sur les places; on le supplie de les laisser toucher seulement le bas de son vêtement; et ceux qui le touchent sont tous guéris. Toi, Emmanuel, tu es fier et heureux d'être l'ami d'un homme si bon et si puissant pour aider et guérir les gens.
Les Pratiquants Pieux et quelques "Maîtres de la Loi" venus de Jérusalem se rassemblent auprès de Jésus. Ils voient que certains de ses amis prennent leurs repas avec des mains impures, c'est-à-dire sans les avoir lavées. En effet, les Pratiquants Pieux, comme tous les Juifs mais avec encore plus d'attention, ne mangent pas sans s'être lavé soigneusement les mains, par attachement à la tradition des anciens; en revenant du marché, ils ne mangent pas sans avoir fait des ablutions (de longs lavages); et il y a beaucoup d'autres pratiques traditionnelles auxquelles ils sont attachés: lavages rituels des coupes, des cruches et des plats. Les Pratiquants Pieux et les "Maîtres de la Loi" demandent donc à Jésus: "Pourquoi tes amis ne se conduisent-ils pas suivant la tradition des anciens, mais prennent-ils leur repas avec des mains impures ?" Jésus leur dit: "Esaïe le prophète vous a bien décrit, bande d'hypocrites, car il a dit ce qui est écrit dans la Bible: "Ce peuple m'honore en paroles, mais son cœur est loin de moi; c'est pour rien qu'ils me rendent un culte car la religion qu'ils enseignent ne sont que des règles humaines." Oui, vous laissez tomber les commandements de Dieu pour garder vos traditions humaines. Regardez, par exemple, Moïse a dit: 'Honore ton père et ta mère', Mais vous si quelqu'un dit à son père ou à sa mère : "l'argent que je devais te donner est réservé pour Dieu', vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou pour sa mère: vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre." Et toi, Emmanuel, tu te demande si cela ne t'arrive pas aussi, parfois, de faire ce qui t'arrange en faisant semblant que c'est la volonté de Dieu. Puis, appelant de nouveau la foule, Jésus leur dit: "Ecoutez-moi tous et comprenez. Il n'y a rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur." Une fois entrés dans la maison, loin de la foule, toi et tes amis vous l'interrogez sur cette parole énigmatique. Il vous dit: "Comment, vous ne comprenez pas ? Vous savez bien que rien de ce qui pénètre de l'extérieur dans l'homme ne peut le rendre impur, puisque cela n'entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, puis d'en va dans les cabinets ?" Jésus explique ainsi que tous les aliments sont purs, d'un point de vue moral. Il vous dit: "Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui rend l'homme impur. En effet c'est de l'intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les intentions méchantes, mauvaises conduites, vols, meurtres, sexualité non maîtrisée, envie d'argent ou d'objets, perversités, ruse, débauche, envie, injures, vanité, déraison. Tout ce mal sort de l'intérieur et rend l'homme impur." Toi, Emmanuel, tu entends tout cela et tu sens bien combien Jésus a raison: souvent, ce sont tes pensées, tes envies qui sont impures. Pourtant, depuis que tu suis Jésus, tu veux être comme lui, pur, libre et léger.
Parti de là, Jésus va dans le territoire de Tyr, et tu le suis. Il entre dans une maison et il ne veut pas qu'on le sache, mais il ne peut pas rester incognito. Tout de suite une femme dont la fille a un démon en elle, un esprit impur, entend parler de lui et elle vient se jeter à ses pieds. Cette femme était païenne non-Juive, son père était Syrien, sa mère Phénicienne. Elle demande à Jésus de chasser le démon hors de sa fille. Mais Jésus lui répond de façon imagée: "Laisse d'abord les enfants se rassasier, car ce n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens." Toi, tu comprends que les enfants, ce sont les Juifs, comme Jésus, et les petits chiens, les autres, les non-Juifs. La femme répond à Jésus: "C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants." Jésus lui dit: "A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille." Elle retourne chez elles et trouve l'enfant étendue sur le lit, guérie : le démon l'avait quittée.
Jésus quitte, avec toi et quelques autres, le territoire de Tyr et vous revenez par Sidon vers la mer de Galilée en traversant le territoire des "Dix villes". On lui amène un sourd qui, comme c'est souvent le cas chez les sourds, parle très difficilement (on ne comprend rien de ce qu'il dit). On supplie Jésus d'imposer la main au sourd. Le prenant loin de la foule, à l'écart, Jésus lui met les doigts dans les oreilles, cracha et lui touche la langue. Bizarre ! Puis, levant son regard vers le ciel, il soupire. Et il lui dit "Effata", c'est-à-dire: "Ouvre-toi." Aussitôt les oreilles du sourd s'ouvrent, sa langue se délie, et il parle correctement. Jésus lui recommande de n'en parler à personne, et à vous aussi, d'être discrets; mais plus il dit cela, plus tous, vous le proclamez. Vous êtes une fois de plus très impressionnés et vous dites: "Il a bien fait toutes choses; il fait entendre les sourds et parler les muets." Une chose qui était annoncée depuis longtemps dans la Bible.
Quelques jours après, comme il y a de nouveau une grande foule et qu'elle n'a pas de quoi manger, Jésus vous appelle, toi et vos amis, et vous dit: "J'ai pitié de cette foule, car voilà déjà trois jours qu'ils restent auprès de moi et ils n'ont pas de quoi manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et il y en a qui sont venus de loin." Mais vous lui répondez: "Où trouver de quoi les rassasier de pains ici dans un désert ?" Il vous demande, comme l'autre fois: "Combien avez vous de pains ?", vous comptez et répondez "sept". Et il ordonne à la foule de s'asseoir par terre. Puis il prend les sept pains et, après avoir rendu grâce, il les coupe en morceaux et il vous les donne pour que vous les donniez aux gens. Et vous les distribuez à la foule. Vous avez aussi quelques petits poissons grillés, c'est normal pour des pêcheurs près d'un grand lac. Jésus prononce sur eux la bénédiction et vous dit de les offrir également. Les gens mangent tant qu'ils n'ont plus du tout faim. Et vous ramassez les morceaux qui restent: sept corbeilles; or il y avait environ quatre mille personnes. Puis Jésus les renvoie; et aussitôt il monte dans la barque avec vous, ses amis, et vous allez dans la région de Dalmanoutha. Les Pratiquants Pieux viennent pour discuter avec Jésus; pour lui tendre un piège, ils lui demandent un signe qui vienne du ciel. Poussant un profond soupir, Jésus dit: "Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? En vérité, je vous le déclare, il ne sera pas donné de signe à cette génération." Et les quittant, il remonte encore dans la barque, c'est un peu votre maison, et vous partez pour l'autre rive.
Vous avez oublié de prendre des pains, et il n'y a en tout qu'un seul petit pain dans la barque, pour vous tous. Jésus vous fait alors cette recommandation: "Attention ! Prenez garde au levain des Pratiquants Pieux et à celui d'Hérode." Mais vous vous mettez à discuter entre vous parce que vous n'avez qu'un seul pain. Jésus s'en aperçoit et vous dit: "Pourquoi discutez-vous parce que vous n'avez pas de pain ? Vous ne comprenez pas encore ? Avez vous le cœur endurci ? Vous avez des yeux : vous ne voyez pas ? Vous avez des oreilles : vous n'entendez pas ? Ne vous rappelez-vous pas, quand j'ai partagé les cinq pains pour les cinq mille hommes, combien de paniers pleins de morceaux vous avez emportés ?" Vous lui répondez: "Douze". "Et quand j'ai rompu les sept pains pour les quatre mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées?" Vous dites: "Sept". Et il vous dit: "Ne comprenez vous pas encore ?". Mais toi, Emmanuel, tu ne vois pas bien ce qu'il veut dire: va-t-il multiplier votre petit pain pour votre pique-nique, dans la barque ? Ou veut-il dire autre chose, de plus important ?
Vous arrivez à Bethsaïda ; on amène à Jésus un aveugle et on le supplie de le toucher. Prenant l'aveugle par la main, il le conduit hors du village. Il met de la salive sur ses yeux, lui impose les mains et il lui demande: "Vois-tu quelque chose ?" Ayant ouvert les yeux, l'aveugle dit: "J'aperçois les gens, je les vois comme des arbres mais ils marchent." Puis, Jésus lui pose de nouveaux les mains sur les yeux et l'homme voit enfin clair ; Il est guéri et voit tout distinctement. Jésus le renvoie chez lui en disant: "N'entre même pas dans le village."
Jésus s'en va avec vous, ses amis, vers les villages voisins de la ville de Césarée. En chemin il vous interroge: "Qui suis-je, au dire des hommes ?" Vous lui répondez: "Jean le Baptiseur pour certains; pour d'autres, Elie; pour d'autres encore, l'un des prophètes d'autrefois." Et Jésus te regarde et te demande alors: "Et toi, Emmanuel, qui dis-tu que je suis ?" Tu hésites à répondre trop vite, alors, s'adressant à tous il demande: "Et vous, qui dites vous que je suis ?" Prenant la parole, Pierre lui répond en votre nom à tous: "Tu es le Roi-Sauveur, le Christ choisi par Dieu." Et il vous commande sévèrement de ne parler de lui à personne. Puis Jésus commence à vous enseigner qu'il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les "Maîtres de la Loi", qu'il soit mis à mort et que, trois jours après, il ressuscite. Il dit ces choses que tu trouve terribles, comme cela, ouvertement. Pierre, le tirant à part, se met à le gronder. Mais lui, se retournant et vous voyant, vous, ses amis, réprimande Pierre; il lui dit: "Retire-toi ! Derrière moi, Satan, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes."
Puis Jésus rassemble la foule avec vous, ses amis, et il vous dit: "Si quelqu'un veut venir avec moi, qu'il renonce à lui-même et prenne sa croix (un instrument de torture et de mise à mort terrible) et qu'il marche avec moi. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra; mais qui perdra sa vie, à cause de moi et de la bonne nouvelle, la sauvera. Et quel avantage l'homme a-t-il à gagner le monde entier, s'il le paie de sa vie ? Que pourrait donner l'homme qui vaille autant que sa vie ? Car si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles maintenant au milieu de ces gens méchants et qui font des péchés, le fils de l'homme aussi aura honte de lui quand il viendra dans la gloire de son Papa avec les saints anges."
Et Jésus vous dit: "En vérité je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Règne de Dieu venu avec puissance." Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jack et Jean, et les emmène seuls à l'écart sur une haute montagne. Ils t'ont raconté ensuite qu'il a été transfiguré devant eux, et que ses vêtements sont devenus éblouissants, si blancs qu'aucune lessive sur terre ne saurait blanchir ainsi. Elie leur est apparu avec Moïse, c'est deux grands prophètes morts il y a longtemps; ils parlaient avec Jésus. Pierre a dit à Jésus: "Maître, c'est super d'être ici; installons trois tentes: une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie." Pierre ne savait pas trop qui dire car lui et les autres avaient très peur. Un nuage est venu les recouvrir et il y a eu une voix mystérieuse venant du nuage: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez le !" Aussitôt, regardant autour d'eux, ils n'ont plus vu personne d'autre que Jésus, seul avec eux. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur a dit de ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu, jusqu'à ce que le Fils de l'homme ressuscite d'entre les morts. Ils ont obéi à cet ordre, tout en se demandant entre eux ce que Jésus voulait dire par "ressusciter d'entre les morts". Longtemps après, Pierre t'a raconté cette extraordinaire ballade en montagne avec Jésus, en la nommant la "transfiguration".
Et vous demandez à Jésus : "Pourquoi les "Maîtres de la Loi" disent-ils qu'Elie doit venir d'abord ?" Il vous répond: "Certes, Elie vient d'abord et rétablit tout, mais alors comment est-il écrit du Fils de l'homme qu'il doit beaucoup souffrir et être méprisé ? Eh bien, je vous le déclare, Elie est déjà venu et ils lui ont fait tout ce qu'ils voulaient, c'est à dire bien du mal, selon ce qui est écrit de lui." En approchant de ceux du "Club des Douze", vous voyez qu'ils sont au centre d'une grande foule et que des Maîtres de la Loi discutent avec eux. Dès qu'elle vit Jésus, toute la foule se déplaça et l'on accoure pour le saluer. Jésus demande alors: "De quoi discutez-vous avec eux?" Quelqu'un dans la foule lui répond: "Maître, je t'ai amené mon fils : il a un esprit muet. L'esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette à terre et l'enfant écume, grince des dents et devient raide. J'ai dit à tes amis de le chasser et ils n'en ont pas eu la force." Prenant la parole, Jésus dit: "Génération incrédule, jusqu'à quand serai-je auprès de vous ? Jusqu'à quand aurai-je à vous supporter ? Amenez le moi." Ils le lui amènent. Dès qu'il voit Jésus, l'esprit se met à agiter l'enfant de convulsions ; celui-ci, tombant par terre, se roule en écumant. C'est très impressionnant, et maintenant on appelle cette maladie l'épilepsie. Jésus demande au papa: "Depuis combien de temps celui lui arrive-t-il ?" Le père répond: "Depuis son enfance. Souvent l'esprit l'a jeté dans le feu ou dans l'eau pour le tuer. Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous." Jésus lui dit: "Si tu peux ! ... Tout est possible pour celui qui croit." Aussitôt le papa de l'enfant s'écrie: "Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi !" Jésus voyant la foule s'attrouper, menace l'esprit impur: "Esprit sourd et muet, je te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus !" Avec des cris et de violentes convulsions, l'esprit sort. L'enfant devient comme mort, si bien que tous disent: "Il est mort." Mais Jésus, en lui prenant la main, le fait lever et il se met debout. Quand Jésus rentre à la maison, toi et ses amis vous lui demandez en particulier: "Et nous, pourquoi n'avons nous pu chasser cet esprit ?" Il vous répond: "Ce genre d'esprit, rien ne peut le faire sortir, que la prière."
Partis de là, vous traversez la Galilée et, comme d'habitude, Jésus ne veut pas qu'on le sache. Car il vous enseigne, vous, ses amis, et il vous dit: "Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes; ils le tueront et lorsqu'il aura été tué, trois jours après, il ressuscitera;" Mais toi, tu ne comprends pas cette parole et tu as un peu peur de l'interroger. Vous allez à Capharnaüm. Une fois à la maison, Jésus vous demande: "De quoi discutiez-vous en chemin ?" Mais vous vous taisez car, en chemin, vous vous étiez disputés pour savoir qui était le plus grand parmi vous. Jésus s'assied et il vous appelle; il vous dit: "Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous." Et prenant un enfant qui s'était approché pour écouter, il le place au milieu de vous et, après l'avoir embrassé, il vous dit: "Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m'accueille moi-même; et qui m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé." Accueillir un enfant, c'est donc comme d'accueillir Dieu lui-même ? Jean lui dit: "Maître, nous avons vu quelqu'un qui chassait les démons en ton nom et nous avons cherché à l'en empêcher parce qu'il ne nous suivait pas." Toi aussi, Emmanuel, tu ne trouve pas ça normal. Mais Jésus dit: "Ne l'empêchez pas, car il n'y a personne qui fasse un miracle en mon nom et puisse, aussitôt après, mal parler de moi. Celui qui n'est pas contre nous est pour nous. Quiconque vous donnera à boire un verre d'eau parce que vous appartenez au Christ, en vérité je vous le déclare, il ne perdra pas sa récompense." "Quiconque entraîne la chute d'un seul de ces petits qui croient, il vaut mieux pour lui qu'on lui attache au cou une énorme pierre, une grosse meule de moulin par exemple, et qu'on le jette à la mer. Si ta main entraîne ta chute, coupe-la ; il vaut mieux que tu entres avec un seul bras dans la vie, que d'aller avec tes deux mains en enfer, dans le feu qui ne s'éteint pas. Si ton pied entraîne ta chute, coupe-le; il vaut mieux que tu entres estropié dans la vie que d'être jeté avec tes deux pieds en enfer. Et si ton œil entraîne ta chute, arrache-le; il vaut mieux que tu entres borgne dans le Royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux en enfer, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas. Car chacun sera éprouvé par le feu. C'est une bonne chose que le sel. Mais si le sel perd son goût, avec quoi lui rendrez vous son goût? C'est impossible. Ayez du sel en vous-même, et soyez en paix les uns avec les autres." Tout ça, toi, Emmanuel, tu essayes de le comprendre, en profondeur.
Partant de là, Jésus va dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau les foules se rassemblent autour de lui et il les enseigne une fois de plus, selon son habitude. Des Pratiquants Pieux s'avancent et, pour lui tendre un piège, ils lui demandent s'il est permis à un homme de répudier sa femme. Il leur répond: "Qu'est-ce que Moïse vous a prescrit ?" Ils disent: "Moïse a permis d'écrire un certificat de divorce, pour dire officiellement que le mariage est cassé, et de renvoyer sa femme." Jésus leur répond: "C'est à cause de la dureté de votre cœur qu'il a écrit pour vous ce commandement. Mais au commencement du monde, comme c'est dit dans la Bible, "Dieu les fit homme et femme: c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et les deux seront unis très étroitement, comme une seule chair." Ainsi ils ne sont plus deux, mais pratiquement un seul corps. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni." A la maison, vous l'interrogez de nouveau sur ce sujet. Il vous dit: "Si quelqu'un divorce de sa femme et en épouse une autre, il est très coupable vis-à-vis de la première; et si la femme divorce de son mari et en épouse un autre, c'est pareil, elle est très coupable envers lui."
Des gens lui amènent des enfants pour qu'il les touche, mais ses amis du "Club des Douze" les grondent. En voyant cela, Jésus s'indigne et leur dit: "Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux. En vérité je vous le déclare, qui n'accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera pas." Et Jésus embrasse les enfants et les bénit avec ses mains, pratiquement chaque fois qu'il en voit.
Ce jour là, comme il se met en route, un jeune homme vient en courant et se jette à genoux devant Jésus; il lui demande: "Bon maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en partage ?" Jésus lui dit: "Pourquoi m'appelles tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul. Tu connais les commandements: Tu ne tueras pas, tu ne coucheras pas avec une autre femme que ton épouse, tu ne voleras pas, tu ne diras pas de faux paroles en témoignage, tu ne feras de tort à personne, honore ton père et ta mère." L'homme lui dit: "Maître, tout cela je l'ai observé dès ma jeunesse." Jésus le regarde alors, le trouve profondément sympathique, et se met à l'aimer; il lui dit: "Une seule chose te manque; va; ce que tu as, vends-le, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel; puis viens, suis-moi." Mais à cette parole, le jeune homme devient tout sombre, et il s'en va tout triste, car il avait beaucoup d'affaires et possédait de grands biens. Regardant autour de lui, Jésus dit à ses amis: "Qu'il sera difficile à ceux qui ont les richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu !" Vous étiez étonnées par ces paroles, car pour les Juifs, les richesses sont considérées comme des récompenses données par Dieu. Mais Jésus vous répète: "Mes enfants, qu'il est difficile d'entrer dans le Royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le petit trou d'une aiguille à coudre qu'à un riche d'entre dans le Royaume de Dieu." Vous étiez de plus en plus impressionnés; Emmanuel, tu dis aux autres: "Vous vous rendez compte? Un chameau dans le trou d'une aiguille, c'est impossible! Alors qui peut être sauvé ?" Fixant sur vous son regard, Jésus dit: Aux hommes c'est impossible, mais pas à Dieu, car tout est possible à Dieu." Pierre se mit à lui dire: "Eh bien ! Nous, nous avons tout laissé pour te suivre." C'est vrai: Simon-Pierre, lui, il avait laissé sa maison et sa famille, sa barque et son métier de pêcheur de poisson, pour suivre Jésus. Celui-ci lui dit: "En vérité je vous le déclare, personne n'aura laissé maison, frères, sœurs, mères, père, enfants ou champs à cause de moi et à cause de cette Bonne Nouvelle que je dis sans recevoir au cent fois plus dès maintenant, en ce temps-ci, maisons, frères, sœurs, mères, enfants, et champs, avec aussi de gros ennuis et des persécutions, et dans le monde à venir la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers et les derniers seront premiers."
Vous êtes maintenant en chemin pour monter à Jérusalem, la ville sainte, située en haut, sur le plateau. Jésus marche en premier, devant vous. Mais vous, vous avez peur, et ceux qui vous suivent aussi ont la trouille. Vous prenant de nouveau, toi, Emmanuel, et les Douze, Jésus se vous raconte ce qui va lui arriver: "Voici que non montons à Jérusalem et le Fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux Maîtres de la Loi ; ils le condamneront à mort et le livreront aux soldats Romains, qui ne sont pas Juifs. Ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils lui donneront le fouet, ils le tueront mais, trois jours après, il ressuscitera." Décidément, ce n'est pas la première fois que Jésus parle de sa mort. Dans ton cœur, Emmanuel, tu as peur pour lui. Tu pousses un gros soupir. Jack et Jean, les frères Zebda, s'approchent de Jésus et lui disent: "Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous allons te demander." Ceux là, ils ne perdent pas le Nord! Mais il leur dit: "Que voulez vous que je fasse pour vous?" Ils lui disent: "Accorde-nous d'être assis dans ta gloire l'un à ta droite et l'autre à ta gauche." Jésus leur dit: "Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez vous boire la coupe que je vais boire, ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé ?" Ils lui disent, sans trop savoir: "Nous le pouvons." Jésus leur dit: "La coupe que je vais boire, vous la boirez, et du baptême dont je vais être baptisé, vous serez baptisés. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n'est pas moi qui décide: ce sera donné à ceux pour qui cela est préparé." Les dix autres qui ont tout entendu, se mettent à s'indigner contre Jack et Jean. Toi aussi, tu trouves qu'ils exagèrent! Jésus vous appelle et vous dit: "Vous le savez, ceux qu'on regarde comme les chefs des pays les tiennent sous leur pouvoir et les grands sous leur domination. Il n'en est pas ainsi parmi vous. Au contraire, si quelqu'un veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur. Et si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. Car le Fils de l'Homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour tous."
Vous arrivez à Jéricho. Comme Jésus sort de Jéricho avec ses amis et une assez grande foule, il y a un aveugle assis au bord du chemin. C'est Barthimée, fils de Thimée, assis en train de mendier. Apprenant que c'est Jésus de Nazareth qui passe, il se met à crier: "Fils de David, Jésus, aie pitié de moi !" Beaucoup le gronde, le rabrouent pour qu'il se taise, mais lui crie de plus belle: "Fils de David, aie pitié de moi!" Jésus entend, s'arrête, et dit: "appelez-le." Toi, tu coures appeler l'aveugle, et tu lui dis: "Confiance, lève toi, Jésus t'appelle." Rejetant son manteau, Barthimée se lève d'un bond et il vint vers Jésus. Tu le guide un peu. S'adressant à lui, Jésus dit: "Que veux-tu que je fasse pour toi?" L'aveugle lui répond: "Rabbouni, que je retrouve la vue!" Jésus lui dit: "Va, ta foi t'a guéri." Aussitôt Barthimée retrouve la vue et, avec toi, il suit Jésus sur le chemin.
Lorsque vous approchez de Jérusalem, près du village de Béthanie, vers la colline du mont des Oliviers, Jésus t'envoie avec un autre et vous dit: "Allez au village qui est devant vous ; dès que vous y entrerez, vous trouverez un ânon attaché que personne n'a encore monté. Détachez le et amenez le. Et si quelqu'un vous dit: "Pourquoi faites vous cela?" répondez: "Le Seigneur en a besoin et il le renvoie ici tout de suite." Vous y allez tous les deux, et vous trouvez un ânon attaché dehors près d'une porte, dans la rue. Tu le détaches. Quelques-uns de ceux qui se trouvent là vous dirent: "Qu'avez-vous à détacher cet ânon ?" Eux vous répondez comme Jésus vous l'a dit et on vous laisse prendre le petit âne. Vous amenez l'ânon à Jésus; Vous mettez sur son dos vos manteaux et Jésus s'assied dessus. Beaucoup de gens jettent leur cape ou leur manteau sur la route, pour faire un grand tapis pour honorer Jésus. D'autres coupent des feuillages dans la campagne et les mettent aussi sur la route, devant Jésus. Ceux qui marchent devant et ceux qui suivent crient tous: "Hosanna ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! Béni soit le règne qui vient, le règne de David notre père !", et toi aussi, Emmanuel, tu es très joyeux, et tu cries avec les autres, le plus fort que tu peux en l'honneur de ton ami, Jésus: "Hosanna au plus haut des cieux !" Et Jésus entre comme une grande vedette, un roi, à Jérusalem, puis dans le Temple. Après avoir tout regardé autour de lui, comme il est déjà tard, il sort de Jérusalem pour se rendre à Béthanie, un village à coté, pour dormir avec vous.
Le lendemain, à la sortie de Béthanie, Jésus a faim. Voyant de loin un figuier qui a des feuilles, il va voir s'il n'y trouve pas quelques figues à manger. En s'approchant, il ne trouve que des feuilles, car ce n'est pas la saison des figues. S'adressant au figuier il dit: "Que jamais plus personne ne mange de tes fruits !" Et vous, vous l'écoutez. Vous arrivez à Jérusalem. Entrant dans le Temple, Jésus se met à chasser les marchands, ceux qui vendent et achètent des choses et des animaux dans le Temple ; il renverse les tables des banquiers qui changent les monnaies étrangères, et les sièges des marchands de colombes, et il empêche ceux qui portent quelque chose de traverser le Temple. Et il enseigne en disant bien fort: "N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de bandits." Des gens vont tout raconter aux grands prêtres et aux Maîtres de la Loi et ils cherchent comment ils pourraient le tuer. Car ils ont peur de lui, parce que la foule est frappée par son enseignement. Le soir venu, vous ressortez de la ville, pour la nuit.
En repassant au même endroit le matin d'après, vous voyez le même figuier que la veille, mais desséché jusqu'aux racines. Pierre, se rappelant lui dit: "Maître, regarde, le figuier que tu as maudit est tout sec." Jésus vous répond: "Ayez foi en Dieu. En vérité, je vous le déclare, si quelqu'un dit à cette montagne: "Ote-toi de là et jette toi dans la mer", et s'il ne doute pas en son cœur mais croit que ce qu'il dit arrivera, cela lui sera accordé. C'est pourquoi je vous déclare: Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera accordé. Et quand vous êtes debout en train de prier, si vous en voulez à quelqu'un, pardonnez lui, pour que votre Papa qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes.".
Vous revenez à Jérusalem. Alors que Jésus va et vient dans le Temple, les grands prêtres, les Maîtres de la Loi et les anciens s'approchent de lui pour le "coincer". Ils lui disent: "En vertu de quelle autorité fais-tu cela ? Ou qui t'a donné autorité pour le faire ?" Jésus leur répond: "Je vais vous poser une seule question; répondez moi et je vous dirai en vertu de quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean le Baptiseur venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez moi !" Les autres se font le raisonnement suivant, entre eux: "Si nous disons: "du ciel", il dira: "pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui ?" Allons-nous dire au contraire: "des hommes"?..." Ils ont peur de la foule, car tous les gens pensaient que Jean le Baptiseur était réellement un messager de Dieu, un vrai prophète. Alors ils répondent à Jésus: "Nous ne savons pas." Et Jésus leur dit: "Moi non plus, je ne vous dis pas en vertu de quelle autorité je fais cela."
Et Jésus se met, une fois de plus, à leur raconter une histoire, pour dire un message: "Un homme a planté une vigne, l'a entourée d'une clôture, il a creusé une cuve pour faire le vin, et bâti une tour; puis il l'a confiée à des vignerons, pour qu'ils la cultivent, et il est parti. "Le moment venu, il a envoyé un serviteur aux vignerons pour recevoir d'eux sa part des fruits de la vigne. Les vignerons l'ont saisi: roué de coups et renvoyé les mains vides. Il leur a envoyé encore un autre serviteur; celui-là aussi ils l'ont frappé à la tête et insulté. Il en a envoyé un autre, -celui-là ils l'ont tué-, puis beaucoup d'autres: ils ont roué de coups les uns et tué les autres. Il ne lui restait plus que son fils bien-aimé. Il l'a envoyé en dernier vers eux en se disant: "Ils respecteront mon fils." Mais ces vignerons se sont dit entre eux: "C'est l'héritier. Venez ! Tuons-le et nous aurons l'héritage, nous pourrons garder la vigne pour nous seuls." Ils l'ont saisi, tué et jeté hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, il fera périr les vignerons et confiera la vigne à d'autres. N'avez-vous pas lui ce passage de la Bible: "La pierre qu'on rejetée les bâtisseurs, c'est elle qui est devenue la pierre angulaire. C'est là l'œuvre du Seigneur: quelle merveille à nos yeux !" Les Maîtres de la loi cherchent à l'arrêter, mais ils ont peur de la foule. Ils ont bien compris que c'était pour eux qu'il avait dit cette histoire de vignerons assassins. Mais ne pouvant rien faire cette fois-là, ils s'en vont.
Ils envoient auprès de Jésus quelques Pratiquants Pieux et quelques partisans d'Hérode pour le prendre au piège en le faisant parler. Ils viennent lui dire: "Maître, nous savons que tu es franc et que tu ne te laisses influencer par qui que ce soit: tu ne tiens pas compte de la condition des gens, mais tu enseignes les chemins de Dieu selon la vérité." Toi, Emmanuel, tu les trouves très hypocrites de commencer par flatter Jésus, comme cela. Ils continuent: "Est-il permis, oui ou non, de payer les impôts à César, l'empereur des Romains, qui occupent notre pauvre pays avec son armée ? Devons nous payer ou ne pas payer ces taxes aux Romains ?" Mais lui, connaissant leur hypocrisie, leur dit: "Pourquoi me tendez-vous un piège ? Apporte-moi une pièce d'argent, que je voie !" Ils en apportent une. Jésus leur montra la pièce et leur demanda: "Cette figure et ce nom gravés sur la pièce, qui est-ce ?" Ils lui répondent: "De César." Jésus leur dit: "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." Et ils en restent "babas", très étonnés par lui.
Un groupe de Juifs un peu spéciaux, qui disent qu'il n'y a pas de résurrection (les Sadducéens) viennent auprès de lui. Ils lui posent cette question: "Maître, Moïse a écrit pour nous: Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais sans laisser d'enfant, qu'il épouse la veuve et donne des enfants à son frère. Il y avait sept frères. Le premier s'est marié et est mort sans enfant. Le second a épousé cette femme et est mort sans enfant. Le troisième également, et les sept n'ont eu aucun enfant. Après eux tous, la femme est morte aussi. A la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d'entre eux sera-t-elle la femme, puisque les sept l'ont eue pour femme ?" Toi, Emmanuel, tu trouves que cette histoire est très bizarre, invraisemblable. Jésus leur dit: "N'est-ce point parce que vous ne connaissez ni la Bible, ni la puissance de Dieu, que vous êtes dans l'erreur ? En effet, quand on ressuscite d'entre les morts, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme des anges dans les cieux. Quant au fait que les morts doivent ressusciter, n'avez-vous pas lu dans la Bible, au livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit: "Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob" ? Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans l'erreur.
Un Maître de la Loi s'avance. Il vous avait entendus discuter et voyait que Jésus leur avait bien répondu. Il lui demande: "Quel est le premier de tous les commandements ?" Jésus répond: "Le premier, c'est: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur ; tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là." Le Maître de la Loi lui dit: "Très bien, Maître, tu as dit vrai : Il est unique et n'y en a pas d'autre que lui, et l'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, cela vaut mieux que tous les sacrifices d'animaux ou de choses." Jésus, voyant qu'il a répondu avec sagesse, lui dit: "Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu." Et du coup, personne n'ose plus l'interroger.
Prenant la parole, Jésus enseigne dans le Temple. Il dit: "Comment les Maîtres de la Loi peuvent-ils dire que le Messie est fils de David ? David lui-même, inspiré par l'Esprit Saint, a dit: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Siège à ma droite jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis sous tes pieds. David lui-même l'appelle Seigneur; alors de quelle façon est-il son fils?" La foule nombreuse l'écoute, comme toi, Emmanuel, avec grand plaisir, mais on ne sait pas trop comment répondre à ses interrogations.
Une autre fois, dans son enseignement Jésus dit: "Prenez garde aux Maîtres de la Loi qui tiennent à passer fièrement avec leur grande robe, pour être salués dans la rue et sur les places publiques, à occuper les premiers sièges dans les synagogues et les premières places dans les dîners. Eux qui dévorent les biens des veuves et font semblant de faire de longues prières, ils seront sévèrement jugés."
Assis en face du tronc où l'on met des dons pour le Temple, Jésus regarde comment les gens mettent de l'argent dans le tronc. De nombreux riches mettent beaucoup d'argent, de gros billets. Vient une veuve pauvre qui ne met que deux petites pièces, quelques centimes. Jésus vous appelle discrètement et vous dit tout bas en vous la montrant: "En vérité je vous le déclare, cette veuve pauvre a mis plus que tous ceux qui mettent de l'argent dans le tronc. Car tous ont mis en prenant sur ce qu'ils ont en trop, leur superflu; mais elle, elle a pris sur sa misère pour mettre tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre."
Comme Jésus s'éloigne de ce superbe Temple de Jérusalem, toi, Emmanuel, tu lui dis: "Maître, regarde: quelles pierres, quelles constructions ! Que c'est beau et grand". Jésus te répond: "Tu vois ces grandes constructions! Il ne restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit." Puis Jésus est allé s'asseoir au mont des Oliviers, une colline d'où l'on voit bien le Temple, avec toi, Emmanuel et Pierre, Jack, Jean et André, à l'écart, et vous lui demandez: "Dis-nous quand cela arrivera, cette destruction du Temple, et quel sera le signe que tout cela va finir."
Jésus vous dit: "Prenez garde que personne ne vous embrouille pour vous perdre. Beaucoup viendront en prenant mon nom; ils diront: "c'est moi", et bien des gens seront perdus. Quand vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerres, n'ayez pas peur: il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin. On se battra en effet pays contre pays, et royaume contre royaume; il y aura en divers endroits des tremblements de terre, il y aura des gens qui mourront de faim; ce sera le commencement des douleurs de l'accouchement. Soyez sur vos gardes. On vous livrera aux tribunaux et aux religieux, vous serez battus, on vous fera des procès devant des gouverneurs et des rois à cause de moi; ils auront là un témoignage. Car il faut d'abord que la Bonne Nouvelle soit proclamée dans tous les pays. Quand on vous conduira pour vous livrer, ne soyez pas inquiets à l'avance de ce que vous direz; mais ce qui vous sera donné à cette heure-là, dites-le; car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit Saint. Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront condamner à mort. Vous serez haïs de tous à cause de mon nom. Mais celui qui tiendra jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
"Quand vous verrez l'Odieux Dévastateur installé là où il ne faut pas, - que le lecteur comprenne !- alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils fuient dans les montagnes; celui qui sera sur la terrasse, qu'il ne descende pas, qu'il n'entre pas dans sa maison pour en emporter quelque chose; celui qui sera au champ, qu'il ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau ! Malheureuses les femmes enceintes qui attendront un enfant et celles qui allaiteront leur bébé en ces jours-là ! Priez pour que cela n'arrive pas en hiver. Car ces jours-là seront des jours de détresse comme il n'y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde que Dieu a crée jusqu'à maintenant, et comme il n'y en aura plus. Et si le Seigneur n'avait pas raccourci ces jours, personne n'aurait la vie sauve; mais à cause des élus qu'il a choisis, il a diminué le nombre de ces jours terribles. Alors, si quelqu'un vous dit: "le Messie est ici! vous, il est là!", ne le croyez pas. De faux messies et de faux prophètes se lèveront et feront des signes et des prodiges pour égarer, si possible, même les élus. Vous donc, prenez garde, je vous ai prévenus de tout.
"Mais en ces jours-là, après cette détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne brillera plus, les étoiles se mettront à tomber du ciel et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venir, entouré de nouées, dans la plénitude de la puissance et dans la gloire. Alors il enverra les anges et, des quatre vents, de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel, il rassemblera ses élus." "Comprenez cette comparaison empruntée au figuier: dès que ses rameaux deviennent tendres et que poussent ses feuilles, vous reconnaissez que l'été est proche. De même, vous aussi, quand vous verrez cela arriver, sachez que le Fils de l'homme est proche, qu'il est à vos portes. En, vérité je vous le déclare, cette génération ne passera pas que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Mais ce jour ou cette heure, nul ne les connaît, ni les anges du ciel, ni le Fils, personne sinon le Père." "Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C'est comme un homme qui part en voyage: il a laissé sa maison, confié à ses serviteurs l'autorité, à chacun sa tâche, et il a donné au portier l'ordre de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison va venir, le soir ou au milieu de la nui, au chant du coq ou le matin. Craignez qu'il n'arrive à l'improviste et ne vous trouve en train de dormir. Ce que je vous dis, je le dis à tous: ne vous endormez pas, veillez."
La grande Pâques Juive et la fête des Pains sans levain vont avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les Maîtres de la Loi cherchent comment arrêter Jésus par ruse pour le tuer. Ils disent en effet: "On ne va pas le prendre en pleine fête de Pâques, de peur qu'il n'y ait des troubles dans le peuple."
Jésus est à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux et, pendant qu'il est à table avec toi, Emmanuel, et les autres, une femme entre, avec un beau flacon de pierre blanche, l'albâtre, contenant un parfum précieux, pur et très coûteux. Elle casse exprès le flacon d'albâtre et verse le parfum sur la tête de Jésus. Quelques-uns, dont Judas, se disent entre eux avec indignation: "A quoi bon perdre ainsi ce parfum ? On aurait bien pu vendre ce parfum-là plus de trois mille francs et les donner aux pauvres !" Et ils sont furieux contre elle. Mais Jésus dit: "Laissez-la, pourquoi la tracasser ? C'est une bonne œuvre qu'elle vient d'accomplir à mon égard. Des pauvres, en effet, vous en avez toujours avec vous, et quand vous voulez, vous pouvez leur faire du bien. Mais moi, vous ne m'avez pas pour toujours. Ce qu'elle pouvait faire, elle l'a fait: d'avance elle a parfumé mon corps pour mon enterrement. En vérité je vous le déclare, partout où sera proclamé la Bonne Nouvelle dans le monde entier, on racontera aussi, en souvenir d'elle, ce qu'elle a fait." Tout cela est plus que ne peut supporter Judas Pafran, l'un des Douze. Judas s'en va chez les grands prêtres pour leur livrer Jésus. A cette nouvelle, ils sont ravis, et promettent de lui donner de l'argent. Et Judas cherche donc comment il pourra livrer Jésus au bon moment. Le premier jour des pains sans levains, où l'on tue l'agneau qui sera mangé pour la fête juive de Pâque, vous dites à Jésus: "Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ?" Jésus il t'envoie avec un autre en vous disant: "Allez à la ville; un homme viendra à votre rencontre, portant une cruche d'eau. Suivez-le, et, là où il entrera, dites au propriétaire: "Le maître dit; Où est ma salle, où je vais manger la Pâque avec mes amis?" Et lui vous montrera la pièce du haut, vaste, garnie, toute prête; c'est là que vous ferez les préparatifs pour nous." Alors tu pars pour la ville. Vous trouvez tout comme il vous avait dit et vous préparez tout pour la fête de Pâque.
Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. Pendant que vous êtes à table en train de manger, Jésus dit: "En vérité je vous le déclare, l'un de vous va me livrer, un qui mange avec moi." Pris de tristesse, vous lui dites l'un après l'autre: "Serait-ce moi?" Il vous dit: "C'est l'un des Douze, qui plonge la main avec moi dans le plat. Car le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est écrit de lui, mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Il vaudrait mieux pour lui qu'il ne soit pas né, cet homme-là!"
Pendant le dîner, Jésus prend du pain, et après avoir prononcé la bénédiction, il le partage en morceau, vous donne le pain et dit: "Prenez, ceci est mon corps." Puis il prend une grande coupe, et après avoir remercié Dieu, il vous la donne et vous en buvez tous. Et il vous dit: "Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, versé pour la multitude. En vérité je vous le déclare, jamais plus je ne boirai de vin jusqu'au jour où je le boirai, nouveau, dans le Royaume de Dieu."
Après voir chanté des psaumes, vous sortez pour aller au mont des Oliviers. Et Jésus vous dit: "Tous, vous allez tomber, car il est écrit: "Je frapperai le berger et les brebis seront dispersées. Mais une fois ressuscité, j'irai avant vous en Galilée." Pierre lui dit: "Même si tous tombent, eh bien, pas moi!" Jésus lui dit: "En vérité je te le déclare, toi, aujourd'hui, cette nuit-même, avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois." Mais Pierre, très sûr de lui, affirme de plus belle: "Même s'il faut que je meure avec toi, non, je ne te renierai pas." Et toi et tous les autres, vous en dites autant. Vous arrivez à un domaine du nom de Gesthsémani et Jésus vous dit: "Restez ici pendant que je prierai." Il t'emmène avec lui, Emmanuel, ainsi que Pierre, Jack et Jean. Et il commence à ressentir frayeur et angoisse. Pauvre Jésus ! Il vous dit: "Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez." Et, allant un peu plus loin, il tombe à terre et tu l'entends prier pour que, si possible, cette heure passe loin de lui. il dit: "Papa, tout t'est possible, à toi, écarte de moi cette terrible épreuve ! Pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux!" Jésus revient et vous trouve en train de dormir; il dit à Pierre: "Simon, tu dors! Tu n'as pas eu la force de veiller une heure! Veillez et priez afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation. L'esprit est plein d'ardeur, mais vos corps sont fatigué, bien faibles." De nouveau, il s'éloigne et prie en répétant les mêmes paroles. Puis, de nouveau, il revient et vous retrouve en train de dormir, car vos yeux se ferment malgré vous. Et vous ne savez pas quoi lui dire. Pour la troisième fois, Jésus revient; il vous dit: "Continuez à dormir et reposez-vous! C'en est fait. L'heure est venue: voici que le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.", puis d'un seul coup: "Levez-vous! Allons! Voici qu'est arrivé celui qui me livre."
Au même instant, comme il est encore en train de parler, survient Judas Pafran, l'un des Douze, avec une troupe armée d'épées et de bâtons qui vient envoyée par les grands prêtres, des Maîtres de la Loi et des anciens. Judas avait convenu avec eux d'un signal: "Celui à qui je donnerai un baiser, avait-il dit, c'est lui! Arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde." Sitôt arrivé, Judas s'avance vers Jésus et lui dit: "Maître." Et il l'embrasse. Les autres mettent la main sur Jésus et l'arrêtent. L'un de tes amis a une épée, il la sort et frappe le serviteur du Grand Prêtre et lui coupe l'oreille. Prenant la parole, Jésus leur dit: "Comme pour un bandit, vous êtes partis avec des épées et de bâtons pour vous saisir de moi! Chaque jour , j'étais parmi vous dans le Temple à enseigner et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est pour ce qui est écrit dans la Bible soit accompli." Et tous l'abandonnent. Toi aussi, Emmanuel, tu prends la fuite comme les autres. Un jeune homme le suivait, n'ayant pour la nuit qu'un drap sur le corps. On l'arrête, mais lui, lâchant le drap, se sauve tout nu.
De loin, Emmanuel, tu regardes à travers les arbres, les oliviers, dans la nuit. Ils emmènent Jésus chez le Grand Prêtre, et tu suis pour voir. Ils s'assemblent tous, les grands prêtres, les anciens et les Maîtres de la Loi. Pierre aussi, de loin, l'avait suivi et vous rentrez tous les deux jusqu'à l'intérieur du palais du Grand Prêtre. Vous êtes assis avec les serviteurs pour vous chauffer près du feu. Or les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchent contre Jésus un témoignage pour le faire condamner à mort mais ils n'en trouvent pas. Car beaucoup mentent, et portent de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne concordent pas. Quelques uns se lèvent pour donner un faux témoignage contre lui en disant: "Nous l'avons entendu dire: "Moi, je détruirai ce sanctuaire fait de main d'homme et, en trois jours, j'en bâtirai un autre, qui ne sera pas fait de main d'homme"." Mais, même de cette façon, ils ne sont pas d'accord dans leur témoignage. Le Grand Prêtre se levant au milieu de l'assemblée, interroge Jésus: "Tu ne réponds rien aux témoignages que ceux-ci portent contre toi ?" Mais lui garde le silence; il ne répond rien. De nouveau le Grand Prêtre l'interroge: il lui dit: "Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?" Jésus dit: "Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme siégeant à la droit du Tout Puissant et venant dans les nuages du ciel." Le Grand Prêtre, choqué, déchire alors ses habits en signe d'affolement, et dit: "Qu'avons-nous encore besoin de témoins! Vous avez entendu ce qu'il dit contre Dieu, ce blasphème. Qu'en pensez-vous ?" Et tous le condamnent comme méritant la mort. Quelques-uns se mettent à cracher sur lui, à lui cacher le visage en lui donnant des coups, et à lui dire: "Fais le prophète, devine qui te tape !" Et les serviteurs aussi lui donnent des gifles.
Tandis que Pierre est en bas, dans la cour, l'une des servantes du Grand Prêtre arrive. Tu as peur, toi, Emmanuel, qu'elle te dénonce. Mais voyant Pierre qui se chauffe près du feu, bien éclairé par les flammes, elle le regarde et lui dit: "Toi aussi, tu étais avec le Nazaréen, avec Jésus !" Mais il dit que non, en disant: "Je ne sais pas et je ne comprends pas ce que tu veux dire." Et du coup il sort de la cour, et va dans le vestibule. La servante le suit et elle redit à ceux qui étaient là: "Celui-là, il est des leurs !" Mais de nouveau Pierre niait. Pauvre Pierre ! Peu après, ceux qui sont là disent une fois de plus à Pierre: "A coup sûr, tu es des leurs ! Et puis, tu as l'accent de Galilée, comme Jésus et ses amis." Mais Pierre se met à crier : "Arrêtez, Je vous jure que je ne connais pas l'homme dont vous me parlez!" Aussitôt, pour la deuxième fois, on entend un coq chanter "Cocorico!", car c'est la fin de la nuit. Et Pierre se rappelle alors la parole que Jésus lui avait dite: "Avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois." Pierre ressort en vitesse, mais tu le vois quand il passe: Pauvre Pierre, il pleure.
Dès le matin, les grands prêtres tiennent conseil avec les anciens, les Maîtres de la Loi et tout le grand conseil des Juifs, le Sanhédrin tout entier. Ils attachent les mains de Jésus, l'emmènent et le livrent au gouverneur Romain, Ponce Pilate. Toi, mourant de peur, tu ne peux pas t'empêcher de les suivre, pour voir comment tout ça va finir. Pilate l'interroge: "es-tu le roi des Juifs?" Jésus lui répond; "C'est toi qui le dis." Les grands prêtres l'accusent de pleins de méfaits. Pilate l'interroge encore: "Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu'ils portent contre toi." Mais Jésus ne répond plus rien, si bien que Pilate est étonné. A chaque fête, Pilate relâche un prisonnier pour les Juifs, celui qu'ils réclament. Or celui qu'on appelle Barabbas était en prison avec les manifestants qui avaient tué quelqu'un pendant l'émeute. La foule monte vers le palais du gouverneur romain, et réclame la grâce qu'il accordait d'habitude. Pilate leur répond: "Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?" Car il voit bien que les grands prêtres l'ont livré par jalousie. Les grands prêtres excitent la foule pour qu'il relâche plutôt Barabbas. Prenant encore la parole, Pilate dit: "Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs ?" De nouveau ils crient à toute force : "Crucifie-le !" Pilate, voulant contenter la foule, relâche Barabbas et il livre Jésus, après l'avoir fait fouetter jusqu'au sang, pour qu'il soit exécuté, mis à mort sur une croix. Toi, Emmanuel, tu es trop triste. Jésus, cet ami formidable, bon, et entièrement innocent, condamné à la croix, le supplice atroce des bandits condamnés à mort.
Les soldats conduisent Jésus à l'intérieur du palais, c'est-à-dire du prétoire. Ils appellent tout leur régiment, plein de soldats romains. Ils lui passent un habit rouge vif, la couleur pourpre des rois, et ils lui mettent sur la tête une couronne d'épine qu'ils ont tressée. Et ils se mettent à l'acclamer: "Salut, roi des Juifs !" Ils lui frappent la tête avec un roseau, ils crachent sur lui et se mettant à genoux, ils se prosternent devant lui. Après s'être moqués de lui, ils lui enlèvent l'habit pourpre et lui remettent ses vêtements. Puis ils le font sortir pour le crucifier.
Ils obligent un passant, qui venait de sa campagne, à porter la croix. c'est Simon de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus, que tu connais vaguement. Et ils mènent Jésus sur la colline du Golgotha, ce qui veut dire "le Crâne". Ils veulent donner à boire à Jésus du vin mêlé de myrrhe, peut-être pour l'endormir un peu et qu'il souffre moins, mais il n'en prend pas. Ils le crucifient, et ils partagent ses vêtements, en les tirant au sort pour savoir ce que chacun prendrait. Il était neuf heures du matin quand ils le crucifièrent. Sur l'écriteau portant le motif de sa condamnation il y a écrit: "Le roi des Juifs." Avec lui, ils crucifient deux bandits, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. Les passants l'insultent hochant la tête et disant: "Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même en descendant de la croix." De même, les grands prêtres, avec les Maîtres de la Loi, se moquent entre eux: "Il en a sauvé d'autres, il ne peut pas se sauver lui-même ! Le Messie, le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, pour que nous voyions et que nous croyions !" Ceux qui sont crucifiés avec lui l'injurient aussi.
A midi, l'obscurité se fait sur tout le pays, et jusqu'à trois heures le ciel est tout noir. Et à trois heures, Jésus crie d'une voix forte, en araméen, sa langue maternelle: "Eloï, Eloï, lama sabaqthani ?" ce qui veut dire: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Certains de ceux qui sont là disent, en l'entendant: "Voilà qu'il appelle Elie !" Quelqu'un coure, emplit une éponge de vinaigre, et, la fixant au bout d'un roseau, il lui présente à boire en disant: "Attendez, voyons si Elie va venir le descendre de là." Mais, poussant un grand cri, Jésus expire. Et tu as appris plus tard que le voile du Temple s'est déchiré en deux du haut en bas. Le soldat romain, un centurion, qui monte la garde devant lui, voyant qu'il était mort comme cela dit: "Vraiment, cet homme était Fils de Dieu." Il y a aussi des femmes qui regardent à distance, et parmi elles Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques Lepetit et de José, et Salomé, qui le suivaient et le servaient quand il était en Galilée, et plusieurs autres, qui étaient montées avec vous à Jérusalem.
Déjà le soir tombe venu, et comme c'est la veille du jour de repos, le sabbat où on ne doit faire aucun travail, un membre éminent du conseil, Joseph d'Arimathée, vient. Il attendait lui aussi le Règne de Dieu. Il a le courage d'entrer chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate s'étonne qu'il soit déjà mort. Il fait venir le centurion et lui demande s'il était mort depuis longtemps. Et, renseigné par le centurion, il autorise Joseph à prendre le cadavre. Après avoir acheté un linceul de tissu pour envelopper le corps, Joseph descend Jésus de la croix et l'enroule dans le linceul. Il le dépose dans une tombe qui était creusée dans le rocher et il roule une très grosse pierre pour boucher l'entrée du tombeau. Marie de Magdala et Marie mère de José regardent bien où on l'avait déposé.
Après le sabbat, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé vont acheter des plantes aromatiques pour aller parfumer le corps de Jésus, l'embaumer. Et de grand matin, le premier jour de la semaine, elles vont à la tombe, le soleil étant levé. Elles se disent entre elles: "Qui nous roulera la pierre de l'entrée du tombeau ?" et levant les yeux, elles voient que la pierre est roulée; or, c'était une énorme pierre. Entrées dans le tombeau, elles voient, assis à droite, un jeune homme, vêtu d'une robe blanche, et elles sont saisies de frayeur. Mais il leur dit: "Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié: il est ressuscité, il n'est pas ici; voyez l'endroit où on l'avait déposé. Mais allez dire à ses amis et à Pierre: "Il vous attend en Galilée; c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit"." Elles sortent et s'enfuient loin du tombeau, car elles sont toutes tremblantes et bouleversées; et elles ne disent rien à personne, car elles avaient peur.
Ressuscité le matin du premier jour de la semaine, Jésus est apparu d'abord à Marie de Magdala, dont il avait chassé sept démons. Celle-ci partit aussitôt l'annoncer à ceux qui avaient été avec lui: en fait, vous pleuriez tous votre ami, mort. Mais, entendant dire qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, vous ne vouliez pas la croire. Après cela, Jésus s'est manifesté sous un autre aspect à deux d'entre vous qui faisaient route pour se rendre à la campagne, au village d'Emmaus. Et ces deux là sont revenus pour l'annoncer à toi et aux autres; eux non plus, on ne les crut pas. Ensuite, Jésus se manifesta aux Onze, alors qu'ils étaient à table, justement un jour où tu mangeais avec eux. Et il vous reprocha votre incrédulité et la dureté de votre cœur, parce que vous n'aviez pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. Et il vous dit: "Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à toutes les créatures. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront des langues nouvelles, ils prendront dans leurs mains des serpents, et s'ils boivent quelque poison mortel, cela ne leur fera aucun mal; ils imposeront les mains à des malades, et ceux-ci seront guéris." Donc le Seigneur Jésus, après vous avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Quant à toi, Emmanuel, et à tes amis, vous êtes partis annoncer partout le Règne de Dieu: le Seigneur agit avec vous et confirme la Parole par les signes qui l'accompagnent.