Traversée de l'Aiguille Verte 4121m

Montée à Aiguille Verte par l'arête Sans Nom, descente par l'Arète du Moine. Approche en bas de page

Calotte de la Verte & pte Croux

Bon, le couloir d'attaque vu du refuge, vu d'en face, ça fait peur. Mais quand on y-est, c'est rien qu'un couloir pourri neige/cailloux comme il y en a tant, pas spécialement raide, ni même glacial contrairement à ce que prévenait Gaston dans les 100 plus belles.
Un peu rudes les premiers mètres d'escalade pour quitter la Brèche Sans Nom (y-a ka lui en donner un!). Peut-être on a pris trop à gauche. Bon mais ça passait, peut-être un 5-5+ pas assuré. Ensuite, tout droit vers le haut, en louvoyant au mieux pour ne pas passer tous les quart-d'heure des crampons aux vibram. Vers la fin, j'ai trouvé bon d'aller très à droite, pour grimper au soleil en face "Charpoua". Et sur l'arête, c'est pas fini. En fait c'est long, on ne fonce pas car l'oxygène manque un peu. Et le passage des gendarmes et autre pointe Croux n'est pas toujours évident. Mais qu'est-ce que c'est beau cette arête, et l'arrivée sur la calotte de la Verte! Le soir, dans la descente, on avait prévu un bivouac car c'était assez enneigé-glacé sur les rochers, et qu'on pensait qu'on ne foncerait pas. Et que par endroit c'est un peu paumatoire. Et c'est avec volupté qu'on s'est glissé dans nos duvets sur de vague terrasse: quelle vue ! Du coup, le lendemain, ni fatigue ni courbatures. Juste un peu d'angoisse quand, vers 3-4h du mat, dans un grand bruit de ferraille, deux estrangers en descente on failli nous marcher dessus: "la corde! bon dieu, faites gaffe à la corde!"
Cotation: D 5 1200m 11h : bivouac prévu = zéro fatigue !
- Les grandes Jorasses, vues de la descente de la Verte -

Début de l'histoire, et montée au refuge de la Charpoua :
Noël Dupré la Tour et Denis Corpet remontent au refuge de la Charpoua en été 1998. Après avoir chauffé les chaussons sur le pilier Leprince-Ringuet (Glandasse /Vercors).
Comme des c... on part bille en tête par l'ancien chemin Mer de Glace/Charpoua, qui n'existe plus. On se paume un max dans la montée de la moraine, avec des passages scabreux de 4+ sur sable, ou de 5+ en solo et grosse pompes et gros sac. Pensez à regarder la carte, et une pas trop vieille !
Et au refuge de la Charpoua, après avoir bien regardé le topo la veille au soir, faites pas comme nous: n'oubliez pas de remettre le topo dans la poche ! Encore que dans ce genre de voie, on n'a pas trop besoin de savoir les détails...


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