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Contact: Pr. Denis CORPET => E-mail : et Dr. Fabrice PIERRE
CE STAGE est POURVU : la place est prise !
Stage de recherche en laboratoire, à l'ENVT Toulouse, six mois payés par l'INRA (selon niveau, Master I = 398 € net ou Master II = 570 € net)
Thème du stage:
Mesurer in vivo l'effet relatif de différents facteurs associés aux viandes, sur la cancérogenèse colorectale, chez le rat. En gros, comparer l'effet de viandes très grillées (contenant des amines hétérocycliques), très rouge (contenant de l'hème), ou additionnée de nitrite (simulant la formation de nitrosamines, comme dans les charcuteries), sur les lésions précancéreuses chez des rats initiés par un cancérigène chimique.
Une alternative serait de tester les mêmes hypothèses, avec des molécules purifiées (par exemple, au lieu de viande grillée, ce serait des amines hétérocycliques pures). Nous n'avons pas publié d'étude similaire, mais le protocole de l'étude animale ressemblerait à cette
Publication
Ce stage de six mois se fera en relation avec une doctorante en dernière année de thèse sur charcuterie et cancer.
Il est en relation étroite avec notre projet de recherche ANR Sécuri-Viande
Niveau du stagiaire:
Ce stage de six mois au premier semestre 2009 convient à un-e étudiant-e en fin d'études de cycle ingénieur (ENS, Agro-Paris-Tech, ENSA, ISA, ENITA ou équivalent, ou en Master 2 Recherche sous réserve de l'accord de son Ecole ou de son Université). Ce stage de niveau Bac+5 scientifique pourrait commencer dès janvier 2009, ou plus tard (février-mars-avril : à discuter). Une maitrise de l'anglais est indispensable. Un premier stage en laboratoire de chimie ou de biologie, l'approche des animaux, et la connaissance des statistiques, seront considérés comme des "plus" importants. Ce sujet est ouvert à une suite en Thèse d'Université, dans le cadre de l'école doctorale SEVAB (Toulouse).
Introduction du sujet: L’hème est l’agent promoteur de la viande rouge, et son effet promoteur est inhibé par l’enrichissement du régime en calcium. Pendant la fabrication des charcuteries, l’hème est nitrosé, et il se forme du mononitroso-hème (composé néo-formé, rose du jambon cuit). Notre hypothèse de départ est que la nitrosation de l'hème de la myoglobine le rend plus fortement pro-oxydant, cytotoxique, et promoteur de la tumorigenèse colique. Cependant des équipes anglaises (S.Bingham) et américaines (S.Mirvish) soutiennent l'hypothèse que c'est la formation de composés N-nitrosés (NOC) qui est responsable de l'effet pro-cancer des viandes et charcuteries. Enfin, depuis 1976, de nombreuses équipes japonaises (T.Sugimura) et américaines (par ex. Sinha) soutiennent que c'est la formation d'amines hétérocycliques (cancérigènes) lors de la cuisson à haute température qui favorisent le cancer chez ceux qui mangent le plus de viande.
Le cancer colorectal est la première cause de mort par cancer (sauf chez fumeurs): Tous les jours 100 personnes sont atteintes en France, 45 en meurent. L'épidémiologie montre que la consommation de viande rouge et de charcuteries est associée au risque de cancer: 125 g de viande rouge, ou 30g de charcuteries par jour font 25-40% de risque en plus. Mais l’épidémiologie ne peut pas "démontrer" que les viandes causent le cancer, et l'on ne peut en déduire des recommandations fermes. Il faut donc expérimenter pour "prouver".
Ce stage payé, proposé à Toulouse, devrait permettre de dire si c'est l'hème, les NOC ou les amines hétérocycliques qui sont le plus "toxique" pour ceux qui mangent beaucoup de viande.
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