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Plusieurs siècles avant Jésus, Aristote a noté que le désir de toute personne est d'être heureux.
Le problème de chacun est de savoir et de choisir ce qui le rend vraiment heureux. Il ne s'agit pas de faire "comme tout le monde", ni de faire ce que veut l'entourage, mais ce que moi je désire et choisis de faire.

Cela demande une recherche. Qu'est-ce qui me rendra réellement heureux ?
Les plaisirs ? Le succès au travail ? Le gain de L'argent ? Une recherche intellectuelle ? Ou les valeurs du coeur et de l'esprit ?

Le bonheur, n'est-ce pas aimer et être aimé ? oeuvrer pour la justice et la paix ? Quand on aime, on partage, on cherche à donner la vie aux autres et à les comprendre. On ne reste plus enfermé sur soi, attirant tout à soi. Au contraire, aimer, c'est donner et se donner. C'est alors qu'on a des amis ; il y a de la joie. On se sent utile et on trouve un sens à la vie.

Alors, voilà mon désir : ouvrir mon coeur aux autres. Ce choix d'aimer est à faire et à refaire chaque jour, là même où on est, avec les amis, en famille, aux études, au travail, à la paroisse, dans le quotidien. Mais si vite, les désirs de confort et les tentations de se fermer ou de se replier sur soi cherchent à nous écarter de l'amour. Ce désir d'aimer doit être nourri et fortifié. Il faut faire le choix des amis, d'une communauté de soutien, de l'aide d'un prêtre ou d'un autre accompagnateur. C'est là où l'Evangile vient à notre aide.

Ma joie, c'est d'avoir rencontré Jésus assez tôt dans ma vie. J'ai pris conscience que Jésus m'offrait son amitié, donc que pouvais aimer les autres. Oui, mon désir est de demeurer prés de Jésus, de lui laisse une grande place en moi. C'est le bonheur que je désire. Et avec lui, je peux oeuvrer dans Le monde pour révéler aux autres le visage de Jésus et pour lutter comme lui pour la paix et L'unité.

Jean Vanier

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