Dent d'Orlu, photo http://eleves.supaero.fr Dent d'Orlu, liens escalade & Météo - Corpet - Denis
Dent d'Orlu face Sud - Dent d'Orlu face Est - Autres Montagnes

Dent d'Orlu, face Sud-Est

Enfants de la Dalle, 1100m TD
et Ramonatxo 700m solo D
et Exiga-Giraud 800m SOLO D

Dent d'Orlu, gendarme arète E., photo A.Cowley Les Enfants de la Dalle: TD 6b aseptisée, 700m dénivellé 1100m d'escalade avec l'arète Est (25 longueurs), 5h de l'attaque au sommet de la Dent, avec bcp de corde tendue dans le 5b, en réversible avec mon oncle Noël Dupré la Tour, le 22 aout 2006
"Les enfants de la dalle" c'est beau, mais, comment vous dire, nous avons été presque déçus ... que ce soit si "facile". L'escalade est belle, oui. Le 6b c'est du vrai 6, le 6a pire encore, mais... pas d'aventure, pas d'angoisse.
Approche balisée, attaque écrite en rouge, relais "béton", à chaque spit on lève le nez pour voir le suivant ... au bout d'un moment on s'est mis à grimper "corde-tendue", puisqu'il y avait toujours 3 "points" entre nous. Du coup ces 1100m d'escalade ont été avalés en moins de 5 h, en doublant Patrick et sa dame. Le plus aventureux, ce fut la descente-glissade, en tennis dans la forêt de hêtres, à rechercher le sentier sous les feuilles mortes. Et le "meilleur", la source glaciale cachée dans le bosquet d'aulnes, vers 1800m dans le pâturage de Seys. J'exagère un peu, c'était sympa, mais trop aseptisé pour des vieux de la vieille: Too clean for adventurous old-timers. Et pas le bon entraînement pour l'effrayant "las Brujas" au Tozal des Mallo où nous étions le lendemain (moi, mort de trouille à l'attaque!)
Mais tout ça n'est pas l'avis d'Alison Cowley : "the protection is still relatively sparse, typically 5-8 bolts for a 45 m pitch...Based on our experience it would be sensible to allow 10-12 hours to the summit cairn." Mais ils avaient L1-L2 mouillées! Super récit en anglais (click left picture / cliquer photo de gauche ). Bon, mais j'y retournerai tout de même sur ces dalles !

Denis Corpet dans LE pas de 6b de L6 (cliquer pour agrandir) Photo Patrick Dupouey
Orlu SE, Enfants de la dalle Orlu SE, Enfants de la dalle Orlu SE, Enfants de la dalle Main Denis, Orlu SE
Ci-dessus, LE pas de 6b. Ci-dessous: 1-Noël assure depuis R5, 2-Denis arrive au 6b derrière Adeline D. 3- Noël arrive à R6.
Orlu SE, Enfants de la dalle Orlu SE, Enfants de la dalle Noel Dupré la tour, Enfants de la dalle
Dent d'Orlu, topo RamonatxoDent d'Orlu, topo Ramonatxo

Ramonatxo en solo

<= Topos-photo Ramonatxo & topo Achard
Le 11 novembre 2006, 700 m d'escalade en 3h, au soleil tout seul dans la paroi: super-génial malgré quelques inquiétudes:
Oui, avant, j'avais peur (1) que le bas ne soit trempé, (2) d'être bloqué à la Taillante (5a), (3) de me perdre dans la descente (ou me fouler une cheville). Tout seul, car Adrien Bourlier avait trop de boulot (prépa à Fermat)
En fait, j'ai eu un peu peur à trois endroits:
- Eaux-Bas: quelques ruissellements en bas, bien qu'il n'ai pas plu depuis un mois. Pas génant au début. Mais vers L2 ou L3, un "mouillé" mal placé: juste en sortie de goulotte en 4+/5, main dans un "bénitier" vert d'algues, le pied droit, indispensable, glisse. Cherche-cherche! Ouf, dans la dalle à gauche, ça passe pas trop mal (un bon 5b+)...
- Que du bonheur la suite, sauf le grand détour herbeux: dans "le virage" (partie verticale rochers + genévriers, chênes, genêts) le 3 était "cher": j'ai du me gourer, et monter "trop tôt"? Ensuite, c'était trop bien les 7-9 longueurs de goulotte & dalle en 3-4: propre, sec, facile, mais belle escalade tout de même...
Taillante Ramonatxo topo - Sous la Taillante, par où passer ? Pas évident: on y voit de vagues surplombs. Du coup je contourne par la droite une "bosse" herbue, espérant pouvoir revenir à G. M'y voici, sous un mur raide et noir, avec une fissure surplombante en oblique vers la gauche: elle semble "prisue" 10 m plus haut. Je pars en oblique vers la G. Raide mais faisable: un pas (4+), deux pas (4+), trois pas (4+). Puis un "baquet" à main G, mais faut faire un pied-main: ce sera dur à redescendre. Et au dessus, avant les supposées "bonnes prise", y-a 2 mètres noirs plus durs que le 5a du topo. Je redescends avec précaution, dans l'idée d'aller essayer très à gauche: vu d'ici, ça semble pas trop raide "au milieu" sous la Taillante (herbe). Orlu Mais nez-à-nez avec deux bon spits 5 m plus bas (1 vieux + 1 neuf, pas vus tout à l'heure). C'est sûr: ça passe ici et pas à gauche. Faut-il remonter vers la dalle noire? Aye, en solo, j'ai la trouille. Mais, attends! En oblique à droite, une ligne verte de touffes (arbustes et herbe) monte vers le "mur" de l'Ar.E qui me domine. Au dessus, sous le "mur", ça reviendra peut-être bien en oblique à gauche. J'essaye, il sera toujours temps de redescendre. C'est bien raide, mais ça passe en tirant sur genévriers et genêts. Et, miracle ! la rampe vers la gauche c'est "tout bon", genre 4/4+ en rocher propre, ça débouche au "jardin" sous la niche. Ouf de ouf! La niche est sereine et glacée: je pose le sac, et admire avec délice le gypaète au ventre canari qui monte volutueusement en cercles dans l'ascendance: superbe. Après c'est du gâteau: de la "vraie" escalade (finies les dalles), un spit tous les 5m, du rocher magnifique, d'un jaune éclatant (lichen souffre). Elle est pas belle, la vie ?
Dent d'Orlu, carte descente - La descente: Voir description de la bonne descente du sommet de la Dent d'Orlu jusqu'à la vallée d'Orlu et pont du Bisp, tout en bas.
Suite du récit du 11 nov 06 (chemin de descente pas optimal) au début, ça va. Face N de la dent et son 'escalier' de bouillasse gelée. Traversée sous la facette Nord-Est en courant. Remontée au Sarrat de Coste Brasseil: moins chaud qu'en août, et superbe vue sur la dent (faudra revenir pour les photos). Dans les alpages, ça trace (excellents sentiers faits par les chevaux), et je descends à la belle source fraîche faire "le plein". Le sentier "rouge" est si dur à trouver, que je vais le chercher à la cabane qu'on voit au loin à gauche, au milieu d'une pelouse verte. Bien marqué dans l'alpage, il revient vers l'Ouest, très (trop) horizontal (c'est louche). Il s'amenuise dans la forêt, toujours horizontal et non peinturé, et traverse mal commodément des hêtres abattus. Je "craque" et descends droit dans les feuilles, hors sentier: ça glisse, mais surtout j'ai peur de louper le "vrai" sentier. Ouf, le voici. je le prends et ne le lâche plus, jusqu'en bas. Deux expériences pas terribles, cette descente. Au final je pense qu'il faut descendre "tout droit", dans les prés à droite de la source (les 4 pts noirs sur la carte, c'est des sapins ?). Essayer de trouver la clairière "en T", le sentier devrait être juste en dessous (le X rouge sur la carte: clique à droite). Ou revenir un jour en rando d'en bas, avec un pot de peinture rouge, et tracer la descente !
J'ai gardé un bon souvenir, de cette voie. J'y suis revenu un an plus tard, le 20 oct 2007. Avec un appareil pour faire des Photos de Ramonatxo en solo
Horaires: Réveil 6h, voiture 6h35-8h30, approche 8h40-9h15, escalade 9h30-12h30 (R4 10h, niche 12h), descente 13h-15h15, Toulouse 17h15

Exiga-Giraud en solo

Et ça devient une habitude, ces grandes voies faciles en solo. Cette fois-ci je n'avais même pas peur: "l'évidence n'est qu'une accoutumance" (Hume). Le 16 sept 07, Flo à Marseille pour aider Agnès avec les pitchous, je file à la Dent, et je grimpe l'Exiga tout seul. C'est joli et sympa (je mettrai les photos en ligne ASAP), Le 5b+ de la deuxième longeur demande un peu de réflexion mais passe bien. Le premier 5 du dièdre rouge, avant l'épaule, m'a plus fait peur: fallait tirer sur un arbuste, pas trop solide, et la dalle était "grasse" des fientes de vautour. en Solo ça craint ! Du coup j'ai mis le pied sur le clou. Ensuite c'était pas facile, mais, bon, pas de Pb. Vu une belle vipère vers L5, mais je lui ai laissé le temps de partir, ce qu'elle a fait très gentiment (on dit qu'elles sont timides). J'ai aussi pris plein de photos de plantes, pour faire une page "Jardin". Et en passant au col de Brasseil, j'ai "craqué" et suis retourné en face Est faire "Tapas" en 35 min. Toujours joli, toujours de belles filles dans la voie, mais toujours besoin d'un mouskif dans les spits des deux toits durs.

Rose avec Joël Lacaille

Le 10 novembre 2007, grand beau, -5°C à Ax-les-Thermes à 7h, mais bon tiède en bas de la face Sud-Est à 9h30.

Couennes du Bas en Solo

Le 14 Juillet 2010, grand beau chaud, Flo à Garanou, un ménisque droit réveillé: je vais tester le genou droit, mes nouveaux chaussons (des "pantoufles" Rock millet 41 1/3, et l'assurage solo-upside-down (?) dans le bas de la face Sud-Est de la Dent d'Orlu. Bon, le soi-disant truc génial pour l'auto assurage ne marche pas (on est complètement bloqué, ou on retombe sur le système qui craint tête en bas). Et 3 mouskifs c'est pas assez pour faire une longueur auto-assurée, ni 35 m de corde pour un rappel. Je fais mon rappel de clou à clou dans Fa Calou L1. Du coup, et vu que le 5 me semble très facile dans le coin, je pars en solo intégral, avec ma corde de 35m en 11mm + 30 m de minicordelette (5 mm ?) pour des rappels moins courts. J'escalade avec grand bonheur Fa Calou L1 5b, Coucougnettes 5a, Quartier d'été 5b, puis le Lézard 5b L1-L4 (?).
Je compte revenir à la face SE: C'est un style d'escalade plus plaisant que la face Est (plus vertical et plus de prises, avec bcp plus de spits). A part ça le trajet voiture du pont de Bisp est aussi longue que pour la "Poëlle à Frire" (1h50-2h depuis Toulouse), mais la montée à pied est plus courte (45-60 min contre 1h15-30). Seuls inconvénients: faut apporter un rappel (pas de sentier pour descendre des voies), et le paysage est moins beau !