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Dent d'Orlu, Face Est

Dent d'Orlu face Est

Solo, 850 m d'escalade
et Zinkeria TD

Grimper 850m de solo à vue sur du bon granite (plus que les petites Jorasses!), en quittant Toulouse moins d'un jour à l'improviste, ça semble un rêve ! et pourtant, écoutez plutôt: Canicule à Toulouse ce lundi 17 juillet 2006, Flo est à Marseille, le boulot... pas bourré, et météo OK jusqu'à mardi soir. Si j'allais grimper la face Est de la dent d'Orlu, entrevue lors de notre récente ballade à la dent ? "En sortant de l'école", j'achète 5l d'huile (le moteur fuit!). A la maison: chaussons, pic-nic et duvet dans un sac, et Go! Deux heures et 3 orages plus tard, la 505 s'arrète à "la poelle à frire" (1520 m), et, génial, ... ça caille!
J'organise le camping... dans l'auto. Je prête mon Topo (J.D.Achard) tout neuf à deux espagnols arrivés vers 21h45 et je m'endors. Malgré le duvet, je caille un peu la nuit, et ... beaucoup au pt'it dèj. (6h45). Mais je pars en courrant, et ça réchauffe, et dans la face Est, le soleil est là avant 8h.

J'avais prévu de grimper une PD sup (hé oui, en solo faut pas déc'!),
* "30 minutes au soleil de la dent" (250m, PD+, 3c max). Mais c'est trop facile, même si je me paume un peu, en traversant trop tôt vers la gauche, et en me trompant de "dièdre rouge" (Jean-Denis, ne penses-tu pas que quelques marques de peinture aideraient les débutants censés faire de cette voie "leur première"). Mais quelques aller-retour sur les dalles plus tard, et redescendu la face Nord en tennis, il est 9h20: trop tôt pour arrêter.
Dent d'Orlu, Face Est Je remets les chaussons et pars alors dans
** "les Dalles Blanches" (AD+, 300m, 4c max): c'est beaucoup plus sympa, et nettement moins paumatoire. De la vraie escalade, agréable et facile, et on sort juste au sommet (j'ai refait cette voie pour m'échauffer le 28/06/08, avant l'arête Est). Il est 11h, et, dans la descente, la tentation me vient d'en faire une autre.
Dent d'Orlu, voie Cecile, topo Achard
Le topo consulté montre que la suivante, en difficulté, c'est
*** "Cécile" (D-, 300m avec l'arète Est, deux pas de 5a). Le 4c était "à vache", le 5a en solo devrait bien passer. Sur la vire des Isards je contourne une belle grimpeuse Espagnole au départ de "Tapas" (n°45), et me voilà parti dans "Cécile". On doit prendre "le bord gauche des toits": j'ai du passer trop près, car il y a plusieurs pas de 5.
Aye, ça se corse à 80m du sol: vachement dur leur 5a ! Le plus gros toit laissé sur ma Dr, à 80m "du sol", il en reste un dernier à contourner par la G, mais... ça se corse: Vachement dur leur 5a !
- J'essaye tout droit, épaule Dr coincée par le toit, main Dr crispée sur des pierres coincées merdiques, et pieds sur une dalle noire de lichen... Non, c'est trop dur pour du solo (6 ?), je redescend un peu en catastrophe (règle N°1 du solo: toujours pouvoir redescendre).
- J'essaye à gauche, la dalle blanche semble dure aussi, avec presque rien pour les mains, sur "longtemps": je monte en oblique vers la G, un pas, deux pas, trois pas: c'est du bon 6a, et toujours dur, le mollet tétanise, le talon tremble. Là aussi, je bats en retraite précipitament.
Tant pis, je vais redescendre mes 80m ... mais, attends! ça semble possible de monter SUR le toit au lieu de le contourner. Y-a même un vieux clou qui indique que c'est là: ouf! Je peux continuer. La suite passe très facilement, avec des passages sympas, notamment sur les derniers 100m, en suivant les spits de "Supersé" sur les dalles.
Je retourne faire la voie "Cécile" en solo le 11/07/2010 pour tester un ménisque douloureux. On rejoint bien le dièdre qui est à Gauche des toits, et on le quitte vers la gauche 15 m avant le grand toit pour rejoindre son brd gauche. Y monter et "traverser" facilement le toit vers la droite (un clou), puis continuer à traverser à droite (pas si facile). Beaucoup plus haut, le toit du pin rabougris se passe très bien sur la gauche: on se demande s'il faut passer haut ou bas, et en fait ça passe bien "au milieu".

Sommet à 12h50, avec quelques randonneurs. Je change une dernière fois de chaussures, et vais rechercher mon sac en bas de la face Est, puis fais le plein de myrtilles dans la descente. A la voiture je retrouve une des randonneuses du sommet (Flore, en jupe!) avec 4 filles, style "Guides de France" sans uniforme. Je déjeune avec elles: camp d'ado de Bron (22), volontairement limité à 4 filles pour une encadrante! C'est sympa, elles me racontent les loups d'Orlu, l'accro-branche et autres sorties. Elle subissent en échange une petite conférence "nutrition et cancer"...

Maintenant, je connais bien la descente! Je reviendrai à la Dent, avec un compagnon, et peut-être grimperons-nous "les enfants de la Dalle" (700m TD 6a) puis l'arête Est (25 longueurs en tout, 1100 m d'escalade !). Ce serait trop bien ! ... / ... Et bien c'est chose faite, revenu à la dent avec Noël Dupré la Tour, le 22 aout 2006, nous avons escaladé Les Enfants de la Dalle. Dent d'Orlu, topo Zinkeria

Zinkéria

C'est pas fini pour la dent: Lundi 30 octobre, rien sur l'agenda véto, météo de rêve, Pote-le-Blond en vacances ... mais pas libre avant 10h. Qu'à cela ne tienne, Adrien Bourlier et moi, on ira faire une voie en face Est: Zinkéria. On démarre de Toulouse à 9h45, on gare la voiture à la"poëlle-à-frire" 11h45, premier déjeuner près de l'auto puis on monte dare-dare au collet de Brasseil, 12h30 déj.2, attaque bas Zinkéria 13h, rocher chaud mais dans l'ombre. On part vite, 15min/longueur, mais à la sixième longueur, le surplomb en 6a+ nous stoppe un peu: 4 essais pour passer, et c'est reparti. Haut de voie plein soleil à 16h: la vue est superbe, la lumière merveilleuse, mais faut pas traîner car avec le changement d'heure le soleil se couche avant 18h. On finit l'arète, on change de pompes, on descend chercher le sac, et tout en courrant, on retrouve l'auto. Très belle journée, on reviendra. Zinkéria c'est joli et pas "bétonné": des spits espacés (3 spits par longueur de 5, nettement plus dans le 6), des spits "anciens" (plaquettes alu, tourne parfois), des cotations pas trop sévères (le 6a passe bien même pour un vieux de 53 ans). Quelle journée super: Orlu, on r'viendra. Dent d'Orlu, Face Est

Tapas en Dalles Voir schéma à droite, voie (45) rouge

ou T'as pas cent balles ?, D- 370m, deux pas de 5b, un de 5c+. Après avoir grimpé en solo la voie Joséphine en face Sud, je redescendais tranquillou le 23 juin 2007, quand l'envie me prend de grimper encore un peu. Au collu je demande un topo à une belle Catalane: n'en a pas, mais son mec me dit que Tapas c'est cool. J'y cours, et effectivement, sauf le toit en 5c où je mousquetonne le deuxième clou, ça passe très bien en solo.
Tapas en Dalles, le retour: Je remets ça le 16 sept 07, après avoir fait l'Exiga-Giraud en solo (face Sud-Est). Je grimpe Tapas en solo sans m'arrèter (j'avais pas pris l'appareil photo), et sors au sommet 35 min plus tard. Mais là aussi je n'ai pas eu le culot de passer les deux toits sans mettre un mouskif dans le spit. Faudra que j'le fasse en tête pour passer "en jaune". Par contre j'ai bien fait de me magner car il s'est mis à pleuvoir pendant ma descente. Dur pour ceux que j'ai doublés !
Tapas en Dalles, jamais-deux-sans-trois: J'y retourne le 28 juin 08, après avoir fait l'arête Est avec Joël Lacaille (et les Dalles Blanches en échauffement). Je me fais toujours piéger, car il y trois toits assez dur: au premier, je passe assez bien, mais en solo c'est dur de pas toucher les 2 clous. Je contourne le deuxième toit par la droite, pour ne pas tirer sur le clou (qui est de toutes façons un peu trop bas à gauche). Et je crois avoir fini, mais voici le troisième toit, et là, impossible de passer sans le clou (une vieille plaquette acier peinte en rouge) ! Cette fois j'ai pris plein de gens en photo (de l'assoc Le Migou 33) et bavardé, du coup j'ai mis 55 minutes base-sommet !
Tapa-san-dal-4: encore une fois, pour tester un genou craquant, le 11 juillet 2010, après avoir fait "Cécile" en solo. Toit 0 (gros noir carré): ne s'escalade pas, la voie passe bien à sa droite, pas loin des dalles blanches. Toit 1: dans la dalle en dessous, fine-fine, faire un crochet à gauche, bcp plus facile. Le toit passe bien. Toit 2 avec un genre de "marche" à droite, faut le clou pour monter sur la marche, puis on sort à gauche, avec le deuxième clou (contourné par la droite en juin 08). Toit 3: d'en bas ne semble rien du tout, mais n'est pas facile du tout. Il se passe très à gauche. C'est déjà dur de l'aborder (un clou), ensuite faut prendre son bord gauche (très franc) et la plaquette ancienne rouge et monter les pieds hyper haut ! Et la dalle ensuite n'est pas facile (cette fois, je me suis échappé dans le couloir herbu à G)

Pink Floyd

Pink-Floyd démarre sous la vire, et c'est la première voie à gauche de Tapas sans Dalles (45 sur schéma ci-dessus à droite). On trouve un Très joli Topo sur le site de Jacob: 400m, 5b tout du long. Il faut une corde de 60m, mais on a trouvé une astuce: je m'encorde à 10m du milieu du rappel. En début de longeur je suis assuré sur deux brins, et en fin de longueur, sur un seul: à 45m du relai, il y a plein de points de renvoi, et 45m "d'élastique", le facteur de chute est faible, et une seule corde suffit. 13 juillet 2007, le Tour de France passe au col de Pailhères sur la D25. C'est LE jour où aller grimper la Dent d'Orlu. Effectivement on ne trouve que 3 voitures à la poëlle-à-frire (1512m), et qu'une seule cordée dans toute la face Est. Avec Cyrille on grimpe "Pink Floyd" en 2h15: c'est un peu trop de la marche à pied pour mon gout, et vers la fin on doit faire attention à ne pas grimper les voies à droite ou à gauche. Juste j'ai trouvé dure L2, au desssus de la vire herbue, la dalle avant d'entrer dans le dièdre, un 5b beaucoup plus cher que les autres à mon gout: mais c'est p'être parce que c'était mouillé. Et j'ai eu du mal à voir où passait la dernière longueur d'escalade: un dièdre à équiper de friends?? Moi je suis tombé sur les plaquettes C'est ma quatrième voie en face Est de la Dent d'Orlu, et c'est vrai que l'enthousiasme du début est nettement diminué. Je n'ai plus ce délicieux gout d'aventure, la pente globale est décidément trop faible, et la recherche de la plaquette dorée qui suit ne comble pas ma soif de découverte. C'est juste une journée sympa avec mon fiston, mais pas trop de l'escalade. Au retour en voiture, détour par Lavelanet-Mirepois-Pamiers pour éviter les encombrements du TdF.